Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/30

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tres illustres à sa cour, là se trouvèrent Wolfframb de Eschinbach, Walther de la Vogelweid, Reinhard de Zweckhstein, Henri Schreiber, Jean Bitterolff, tous de l’ordre des chevaliers, et Henri de Ofterdingen, bourgeois de Eizenach. Les maîtres vivaient dans une douce union, comme les prêtres d’une même église, et tous leurs efforts tendaient à maintenir en honneur l’art du chant, le plus beau don que le ciel ait fait aux hommes. Chacun sans doute avait sa manière propre ; ainsi que chaque ton d’un accord résonne d’une façon différente, et tend néanmoins à compléter l’harmonie de l’ensemble ; ainsi tout en résonnant de façons diverses, les chants des différens maîtres semblaient les astres harmonieux d’une même constellation. Il arriva donc que nul d’entr’eux ne regardait sa manière