Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leur, on dirait qu’un être invisible s’est élancé derrière lui et le harcèle. — C’est Henri de Ofterdingen. Que peut-il donc lui être arrivé ? Il chevauchait d’abord si paisiblement, unissant sa voix à celle des autres maîtres. — Oh ! voyez, voyez donc ce magnifique cavalier sur un cheval arabe d’une blancheur de neige ! comme il saute à terre légèrement. Il passe sa bride autour de son bras et vient offrir avec courtoisie sa main à la comtesse Mathilde pour l’aider à descendre de son palefroi. Avec quelle grâce il se tient devant elle, arrêtant ses beaux yeux bleus sur ceux de la comtesse. C’est Wolfframb de Eschinbach. — Mais les voilà tous qui prennent place ; sans doute le concours va commencer. —

Chaque maître, l’un après l’autre, chanta un bel air. Il était facile de reconnaître que chacun s’efforçait de