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niques qu’il put se procurer. Sa tête se remplit des aventures les plus folles, et, dans mes momens tranquilles, je n’entendais de lui pour me distraire que des récits de guerres, de pestes, d’assauts, de comètes, de sorcières, d’auto-da-fés, de sorcelleries, et particulièrement du diable qui joue, comme on sait, dans toutes les chroniques, un rôle si important qu’on a peine à comprendre comment il se tient si coi aujourd’hui, à moins toutefois qu’il n’ait pris un autre costume qui le rende méconnaissable ! Or, je te prie de me dire, mon cher Ottmar, si de tels discours sont fort réjouissans pour un malade ?

— Il ne faut pas me condamner sans m’entendre, dit Lothaire ; il est vrai qu’il y a dans les vieilles chroniques beaucoup de choses à l’usage des conteurs qui ont l’envie d’imiter, mais