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le doux parfum des fleurs s’était ranimé, et les oiseaux chantaient et voltigeaient au milieu des branches, ou se baignaient dans l’eau qui en découlait.

— Que je me sens donc soulagé, s’écrie Théodore[1] après avoir pris place avec ses amis, sous un épais tilleul. Toute trace de malaise a disparu, et il me semble qu’une double vie a pénétré en moi. Il faut avoir été aussi malade que je le fus pour être susceptible d’une telle sensation. Il me semble que je plane, dégagé du fardeau de mon corps, dans ce ciel bleu qui s’élève au-dessus de nous !

— Ce ravissement nous annonce ta guérison parfaite, dit Ottmar. Grâces soient rendues à la puissance éternelle qui t’a doué d’une organisation assez forte pour résister à de semblables

  1. On sait que Hoffmann se met toujours en scène sous ce nom, qui était le sien. Tr.