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LA MAISON DÉSERTE.

laisser approcher d’elle que le valet-de-chambre ; mais elle, devient tout-à-coup calme et raisonnable, lorsque le comte lui dit l’histoire de l’enfant de Gabrielle ; elle frappa ses deux mains l’une contre l’autre, et s’écria : — Votre pouponne est arrivée ? bien arrivée ? et l’autre enterré, enterrée ? Oh, le brave faisan, comme il agite ses ailes dorées ! Ne savez-vous rien du lion vert avec ses yeux de feu ?

Le comte remarqua avec humeur le retour de la folie de sa fille, et il voulait l’emmener dans ses terres. Mais le vieux valet-de-chambre lui conseilla de n’en rien faire, car la fureur d’Angélique augmentait chaque fois qu’on voulait lui faire quitter la maison. Dans un moment lucide, Angélique conjura le comte de la laisser mourir dans cette maison, et celui-ci lui accorda sa demande, bien que l’aveu qu’elle fit en