Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vit, montés sur six chevaux de couleurs diverses, six personnages, dont les traits expressifs ressemblaient aux portraits des temps passés. Ils avaient laissé flotter la bride sur le cou de leurs chevaux, et chantaient des airs merveilleux, en s’accompagnant de luths et de harpes, tandis que leurs coursiers, soumis et guidés par le charme de cette douce musique, suivaient le noble couple en piaffant et en courbettant. Après que le chant eut duré quelques instans, les chasseurs sonnèrent une fanfare ; le hennissement des chevaux y répondit joyeusement ; et des pages nobles et des écuyers accoururent rejoindre le cortège qui s’enfonça dans la forêt.

L’homme qui était resté plongé dans un étonnement profond, à la vue de ce merveilleux spectacle, se releva du gazon sur lequel il était couché, et s’écria