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gissement sauvage de la tempête, le pétillement du feu devint un murmure doux et harmonieux, et une voix secrète lui annonça le songe dont les ailes se déploient si joyeusement, lorsqu’il vient s’abattre comme un enfant flatteur, sur le sein de l’homme, et qu’il l’appelle par un baiser à la contemplation de la vie idéale, si brillante et si magnifique. Une lumière éclatante scintilla comme un éclair ; l’homme voilé ouvrit les yeux. — Plus de voiles, plus de ces nuages qui obscurcissaient son regard ! Il était couché sur des gazons fleuris, dans un bois épais, aux premières lueurs du jour. Les ruisseaux murmuraient, les buissons frémissaient avec mystère, et de temps en temps un rossignol chantait ses douces langueurs. Le vent du matin se levant ouvrit la route aux rayons du soleil, en balayant et en roulant les nuages :