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cherchait à dérober quelque mystère aux yeux du monde. Le chant dont on m’avait parlé, me fit souvenir du bras gracieux que j’avais aperçu à la fenêtre. Ce bras ne pouvait appartenir au corps d’une vieille femme ; et cependant, le chant dont m’avait parlé le confiseur ne pouvait, disait-il, être que celui d’une jeune personne. Je pensai alors à la fumée, à cette singulière odeur, à cette carafe bizarrement taillée, et bientôt il se forma devant moi l’image d’une créature ravissante, mais dangereuse et entourée de charmes magiques. Le vieil intendant devint un magicien qui exerçait ses sortilèges dans cette maison déserte. Mon imagination était en travail, et dans la même nuit, je revis, non pas en rêve, mais dans le délire de l’assoupissement, la main blanche avec son diamant au doigt, et le bras arrondi avec son riche