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lante d’une tasse de chocolat que j’avais demandée[1], je me mis à dire d’un air distrait : — Vous avez bien agrandi votre établissement en prenant la maison voisine.

Le confiseur jeta encore quelques bonbons sur le gâteau qu’attendait une jolie fille, et me regarda en souriant d’un air interrogatif, comme s’il n’eût pas compris mes paroles. Je répétai qu’il avait agi fort judicieusement en plaçant son laboratoire dans la maison voisine, bien que ce bâtiment désert fît un fâcheux contraste avec les brillans édifices de cette rue.

— Eh ! monsieur, me dit le confiseur, qui vous a dit que la maison voisine m’appartienne ? Malheureusement, toutes les tentatives que j’ai faites pour l’acquérir ont été inutiles,

  1. C’est chez les conditors ou confiseurs qu’on prend le café, etc. Ces conditors sont ordinairement des Italiens ou habitans de la Suisse italienne.