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rent sans pouvoir sur le maître obstiné ; il persista dans sa résolution, et quitta la Wartbourg, comblé de magnifiques présens.

Le jour de la lutte arriva. On avait bâti un amphithéâtre dans la cour du château, comme s’il eût été question d’un tournoi. Au milieu de l’enceinte se trouvaient deux sièges tendus de noir pour les deux chanteurs qui devaient concourir, et derrière ces sièges s’élevait un échafaud. Le landgrave avait choisi pour juges du camp deux seigneurs versés dans l’art du chant, le comte Meinhard de Muhlberg et l’échanson Walther de Vargel, ceux-là même qui avaient accompagné maître Klingsohr, depuis Eizenach jusqu’à la Wartbourg. Leurs places étaient près de celle du landgrave et des dames, dans une tribune richement ornée, et un banc aussi tendu de noir était ré-