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avait bien observé la constellation de la naissance d’Élisabeth, et il conseilla au landgrave d’envoyer aussitôt une ambassade au roi de Hongrie pour lui demander la main de la princesse nouvellement née, en faveur de son fils âgé de douze ans. Ce conseil plut fort au landgrave, et s’étant mis à louer le maître de sa science, celui-ci lui parla si savamment des secrets de la nature, du microcosme et du macrocosme, que le landgrave, qui n’était pas absolument inexpérimenté en de semblables choses, fut rempli d’une admiration profonde.

— Eh, maître Klingsohr ! dit le landgrave, je voudrais bien jouir toujours de vos instructions instructives. Abandonnez l’inhospitalière Transylvanie, et venez à ma cour, où les arts et les sciences sont plus en honneur qu’en aucun lieu. Les maîtres chanteurs vous