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assurée, et demanda d’une voix forte :

— Que venez-vous chercher en ce lieu ?

— Je suis Nasias, et je viens pour lutter avec vous dans l’art du chant.

À ces mots, Nasias ouvrit son grand manteau, et Wolfframb vit qu’il portait une grande quantité de livres qu’il déposa sur une table.

Nasias se mit alors à chanter les sept planètes et la musique céleste des sphères, comme il est dit dans le songe de Scipion, et entremêla son chant de variations fort habiles. Wolfframb s’était assis dans son grand fauteuil, et écoutait tranquillement, les yeux baissés, tout ce que chantait Nasias. Lorsque celui-ci eut fini, Eschinbach commença un chant pieux sur les choses sacrées. Nasias sautait çà et là et semblait vouloir jeter à la tête du chanteur tous les gros livres qu’il