Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 13, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

blera pas mes pieuses pensées, et il ne pourra nuire à mon âme immortelle.

— Je sais déjà que vous êtes un homme courageux, qui ne craint pas même le diable, dit Gottschalk. Si donc vous voulez absolument rester, permettez que mon serviteur Jonas passe la nuit prochaine avec vous. C’est un homme pieux et vigoureux, aux larges épaules, que le chant ne saurait engourdir. Si vous faiblissiez devant le diable, et que Nasias voulût vous faire quelque mal, Jonas pousserait un cri, et nous accourrions tous avec des cierges et de l’eau bénite. On dit que le diable ne peut supporter l’odeur du musc quand un capucin l’a porté dans un petit sac sur sa poitrine. J’en aurai, et dès que Jonas criera, nous le porterons sous le nez de maître Nasias.

Wolfframb ne put s’empêcher de rire des précautions de son hôte, et lui ré-