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tantôt une autre, et d’ordinaire quelques officiers de la ville voisine s’attachaient à moi pour boire et jaser ensemble.

Durant quelques jours je me trouvai de la sorte fort éloigné de la baronne, jusqu’à ce qu’enfin le hasard me rapprocha d’elle. Au moment où les portes de la salle à manger s’étaient ouvertes, la demoiselle de compagnie de la baronne, qui ne manquait ni de beauté ni d’esprit, se trouvait engagée avec moi dans une conversation qui semblait lui plaire. Conformément à l’usage, je lui donnai le bras, et je n’éprouvai pas peu de joie sen la voyant prendre place auprès de la baronne qui lui lança un coup d’œil amical. On peut imaginer que tout ce que je dis pendant le repas, s’adressa moins à ma voisine qu’à sa maîtresse ; et soit que mon exaltation donnât un élan tout particulier à mes dis-