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La journée s’était passée en maintes occupations, et le soir était venu. François avait, comme la veille, préparé le souper et apporté le punch. La lune brillait au milieu des nuages argentés, la mer mugissait avec violence, et le vent faisait résonner les vitraux. Nous nous efforçâmes de parler de matières indifférentes. Le grand-oncle avait placé sur la table sa montre à répétition. Elle sonna minuit. En même temps, la porte s’ouvrit avec le même bruit que la veille, des pas mesurés retentirent dans la première salle ; les soupirs et les grattemens se firent entendre.

Mon oncle pâlit, mais ses yeux brillaient d’un feu inaccoutumé ; il se leva de son fauteuil, et se redressa de toute sa haute stature, le bras droit étendu devant lui. Cependant les soupirs et les gémissemens augmentaient, et on se mit à gratter le mur avec plus de vio-