Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chez les deux vieilles baronnes, pour leur présenter nos hommages dans toutes les règles. François nous annonça : nous attendîmes quelque temps, et une petite maman courbée et vêtue de soie, qui se donnait le titre de femme de chambre de leurs Grâces, nous introduisit dans le sanctuaire. Nous y fûmes reçus avec un cérémonial comique par deux vieilles dames, costumées à la mode la plus gothique. J’excitai tout particulièrement leur surprise, lorsque mon oncle m’eut présenté comme un avocat qui venait l’assister ; et je lus fort distinctement dans leurs traits qu’elles regardaient les affaires des vassaux de R… bourg comme fort hasardées en mes jeunes mains.

En général, toute cette visite chez les deux vieilles dames eut quelque chose de ridicule, mais l’effroi de la nuit passée régnait encore dans mon âme, et je