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jour il me dit en riant : Neveu (j’étais son petit-neveu, et je porte encore son nom), neveu ! — Je pense que tu ferais bien de te faire un peu souffler le vent de la mer aux oreilles, et de venir avec moi à R…bourg. Outre que tu peux m’assister vaillamment dans plus d’une méchante affaire, tu te trouveras bien de tâter un peu de la rude vie des chasseurs, et quand tu auras passé une matinée à écrire un protocole, de t’essayer le lendemain à regarder en face un terrible animal courroucé, comme l’est un loup affamé, aux longs poils gris, ou même à lui tirer un bon coup de fusil.

J’avais entendu trop de récits des joyeuses chasses de R… bourg, et j’étais trop attaché à mon digne et vieux grand-oncle, pour ne pas me trouver fort satisfait qu’il voulût bien cette fois m’emmener avec lui. Déjà passable-