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dans une aile latérale ; et outre ces personnes et un cuisinier qui vivait dans les caves où se préparaient les mets, on ne rencontrait dans les vastes salles et dans les longs corridors du bâtiment principal, qu’un vieux garde-chasse exténué, qui remplissait l’office d’intendant ; les autres domestiques demeuraient dans le village, chez l’inspecteur du domaine.

Mais dans l’arrière-saison, lorsque les premières neiges commençaient à tomber, et que le temps de la chasse aux loups et aux sangliers était arrivé, le vieux château, mort et abandonné, prenait une vie nouvelle. Alors arrivait de Courlande le baron Roderich avec sa femme, accompagné de parens, d’amis, et de nombreux équipages de chasse. La noblesse voisine et tous les chasseurs de la ville prochaine arrivaient à leur tour, et le châ-