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et brillante. Vous savez que je m’étais placé parmi les ténors. Au moment de commencer le Sanctus, j’entendis un léger bruit derrière moi ; je me retournai involontairement, et j’aperçus, à mon grand étonnement, Bettina qui avait quitté les chanteurs et qui s’efforçait de passer entre les chanteurs et les exécutans. — Vous voulez vous en aller ? lui dis-je, — Il est temps, me répondit-elle, que je me rende à l’autre église où je dois chanter une cantate ; il faut aussi que j’aille essayer ce soir une couple de duo ; puis, il y a un souper au palais : vous y viendrez ; nous aurons des chœurs du Messie de Haendel, et le premier final des Nozze di Figaro.

Pendant ce dialogue, les accords majestueux du Sanctus retentissaient sous la voûte de l’église, et l’encens s’élevait en nuages bleus jusqu’à la coupole. — Ne savez-vous pas, lui-dis-je, que quitter