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débarrasser de son frère. Ce fut dans une chasse qu’ils firent ensemble, qu’ils tombèrent enfin d’accord.

— Il faut le tuer ! murmura Hubert en jetant un coupd’œil sur son fusil.

— Le tuer, oui ; mais pas ainsi, dit Daniel. Et il ajouta qu’il promettait de tuer le baron sans qu’on entendit seulement un coq chanter.

Après avoir reçu l’argent de son frère, Hubert voulut fuir pour échapper à la tentation. Daniel lui sella lui-même un cheval dans la nuit, et le conduisit hors de l’écurie ; mais lorsque le baron voulut se mettre en selle, Daniel lui dit d’un air sombre : — Je pense, baron Hubert, que vous feriez bien de rester dans le Majorat, qui vous appartient maintenant ; car l’orgueilleux seigneur est tombé dans les fossés de la tour !

Daniel avait observé que Wolfgang,