Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/226

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les cris des mouettes qui annonçaient l’orage, ni le bruit du vent qui s’engouffrait dans les corridors du château et rendait des sons plaintifs. Lorsqu’enfin un horrible coup de vent eut ébranlé la toiture du château, V… s’écria : Un mauvais temps ! — Le baron, plongé dans le calcul de sa richesse, répondit, en tournant un feuillet de ses récoltes : — Oui, un fort mauvais temps !

Mais il poussa tout à coup un grand cri. Ça porte s’était ouverte, et Daniel, que chacun croyait retenu sur son lit par sa maladie, parut, les cheveux en désordre, presque nu, et dans un état de maigreur effrayant.

— Daniel ! — Daniel ! — Que fais-tu ici à cette heure ? lui cria le baron effrayé.

Le vieillard poussa un long gémissement et tomba sur le parquet. V… appela les domestiques, on le releva,