Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/200

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vraisemblable, monseigneur n’aurait pu se tromper de chemin en allant chercher un livre ; car la porte de la tour ne s’ouvre qu’avec de grands efforts, et d’ailleurs je sais que la chose ne s’est pas passée ainsi !

François ne voulut pas s’expliquer davantage devant ses camarades ; mais, seul avec lui, le justicier apprit que le baron parlait souvent des trésors qui devaient se trouver cachés dans les ruines, et que souvent dans la nuit, poussé par un mauvais génie, il prenait la clef que Daniel avait été forcé de lui remettre, et allait contempler avec avidité ce gouffre au fond duquel il croyait voir luire des monceaux d’or. C’était sans doute dans une de ces excursions qu’un étourdissement l’avait atteint et précipité dans l’abîme.

Le baron Hubert partit pour la Courlande sans reparaître au château.