Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le justicier ? — Le reste est caché sous la voûte, auprès du cabinet de feu monsieur le baron. — Mais, ajouta-t-il, le meilleur est enterré dans les décombres : il y a là plus de cent mille pièces d’or !

Le justicier appela aussitôt le baron. On se rendit dans le cabinet. Daniel toucha un panneau de la muraille, et découvrit une serrure. Tandis que le baron regardait la serrure avec des regards avides, et se baissait pour y essayer un grand nombre de clefs qui se trouvaient sur une table, Daniel se redressait et jetait sur le baron des regards de mépris. Il pâlit tout à coup, et dit d’une voix tremblante : — Si je suis un chien, monseigneur le baron, je garde ce qu’on me confie avec la fidélité d’un chien.

À ces mots, il tendit au baron une clef d’acier que celui-ci arracha avec vivacité, et avec laquelle il ouvrit sans peine la serrure. On pénétra sous une