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ron qui criait dans la salle : — Puis-je vous parler, mon cher V*** ?

— Pourquoi t’es-tu habillé, neveu ? le baron ne demande que moi, dit le vieillard au moment de sortir.

— Il faut que je descende, — que je la voie, et puis que je meure, dis-je d’une voix sourde.

— Ah ! ah ! tu as raison, mon neveu ! En disant ces mots, le vieillard me repoussa si violemment la porte au visage, que les gonds en retentirent, et il la ferma extérieurement. Dans le premier instant de ma colère, j’essayai de la briser ; mais réfléchissant aussitôt que ma fureur pourrait avoir les suites les plus funestes pour la baronne elle-même, je résolus d’attendre le retour de mon vieux parent. Je l’entendis parler avec chaleur au baron, j’entendis plusieurs fois prononcer mon nom, mais je ne pus rien comprendre. Ma situation me paraissait mor-