Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 1, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/117

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bois. Là je m’appuyai contre un arbre, mon fusil sous le bras. Bientôt j’oubliai la chasse ; mes pensées me transportaient dans la chambre de Séraphine. Des coups de feu se firent entendre, et un loup d’une taille énorme parut devant moi ; je tirai. J’avais manqué l’animal, qui se précipita sur moi, les yeux étincelans. J’étais perdu ; j’eus heureusement assez de sang-froid pour tirer mon couteau et le présenter au gosier de mon féroce ermemi. En un clin-d’œil, je fus couvert de sang.

Un des gardes du baron accourut vers moi en criant, et bientôt tous les autres chasseurs se rassemblèrent autour de nous. Le baron accourut aussi. — Au nom du ciel, vous saignez ! me dit-il, vous êtes blessé.

J’assurai que je ne l’étais pas. Le baron s’adressa alors au chasseur qui était arrivé le premier, et l’accabla de repro-