chasse. À ces mots, le baron me jeta un regard irrité. C’était évidemment à moi que s’adressaient ses paroles. Adélaïde, qui était assise auprès de moi, rougit extrêmement, et me dit à voix basse, sans lever la tête : — Vous verrez encore aujourd’hui Séraphine, et vos chants adouciront ses maux.
Les paroles d’Adélaïde me frappèrent en ce moment ; il me sembla que j’avais une secrète intrigue d’amour qui ne pourrait se terminer que par un crime. Les avertissemens de mon grand-oncle revinrent à ma pensée. Que devais-je faire ? Cesser de la voir ; cela ne se pouvait pas, tant que je resterais au château, et je ne pouvais le quitter tout à coup. Hélas ! je ne sentais que trop que je n’étais pas assez fort pour m’arracher au rêve qui me berçait des joies ineffables. Adélaïde me semblait presque une vulgaire entremetteuse, je voulais