Page:Hoffman - Phèdre, tragédie-lyrique en 3 actes, 1786.djvu/38

Cette page n’a pas encore été corrigée

Plus fière d'obéir que de vous commander.

Venez ; qui peut vous retarder ?

À vous comme à mon roi tout mon cœur s'abandonne ; [420]

Plus que vous je croirai régner,

Si de ma main vous prenez la couronne ;

Ah ! Pourriez-vous la dédaigner !

Le ciel vous la destine, et l'amour vous la donne.

HIPPOLITE

Ô ciel, vous oubliez le nom de votre époux ! [425]

PHEDRE.

Thésée !... Eh ! Sur quoi jugez-vous

Qu'aux mânes d'un époux Phèdre fait une injure ?

HIPPOLITE

Pardonnez...

PHEDRE.

Ah ! Seigneur, je n'ai pas de courroux.

Ayez pitié des tourments que j'endure ;

Et si de mes transports vous êtes offensé, [430]

C'est vous qui me troublez, Seigneur ; et la nature

A trompé mon cœur insensé.

{{personnage | HI