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lors de l’enquiôtc qui précéda la réhabilitation de Jeanne Darc ; et son témoignage nous fait connaître quelques particularités intéressantes sur la mission de cette héroïne. V.

Procès de condamnation, etc., t. III, p. tVt et suivantes. — Manuscrit de la Bibliothèque impériale OBalnze, n° 90S7,7; tolio 25, verso ; Cabinet des titres, Dossier Charles.

  • CHARLES (f Antoine), horloger allemand,

d’origine française , né à Montauban , le 28 mai I694.jll exerça à Magdebourg son état, sur lequel il publia différents ouvrages. On a de lui : Mémoire historique sur une nouvelle sorte de montres à répétition inventées par M. Julien Le Eoij et imitées’ par Antoine Charles; Magdebourg, 1751, in-S"; — Mémoire sur les avantages que le public pourrait tirer de l’établissement de l’horlogerie dans les États du roy et sur les moyens d’y parvenir; Magdebourg, 1751, in-S"; et en allemand, ibid.,méme année.

Adelung, suppl. à .locher, Allyem. Gelehrt.-Lexicon. CHARLES {Claude), médecin français, né à Paris, en 1576, mort le 21 juin 1631. Il fut reçu docteur en 1606, devint professeur de chirurgie au Collège royal de France et doyen de la Faculté. On n’a de lui qu’une dissertation : An dysenteriœ utilis purgatio? et un cahier de leçons dictées en 1613 au Collège de France. Ce cahier est conservé à la Bibliothèque impériale, sous le titre de : Tract atus de lue venerea. Biographie médicale.

CHARLES ( Claude ) , peintre lorrain , né à Nancy, en 1661, mort en 1747, fut recteur et professeur à l’Académie de peinture et de sculpture de cette ville, puis héraut d’armes et peintre ordinaire du duc Léopold. Il travailla neuf ans à Rome, sous Carie Maratte, résida quelque temps à Paris, et revint se fixer dans sa ville natale, où il mourut. Parmi ses tableaux, tous fort estimés et répandus en Lorraine, on remarque le Couronnement de saint Sigisbert; le Banquet des pauvres , qui décorent l’un et l’autre le chœur de la cathédrale de Nancy; — V Assomption de la Vierge, ISotre-Dams de Pitié, à la paroisse Saint-Sébastien; — Saint Pierre délivré de la prison par VAnge, pour l’église deFaulx. Ch. Héquet.

Bexon, Hist. de Lorraine. — Michel, Biog. des hommes m. de la Lorraine. — Biog. univ. — Calmet, Bibl. de Lorraine.

CHARLES {Jacques- Alexandre-César), physicien français, né à Beaugency, le 12 novembre 1746, mort à Paris, le 7 avril 1823. Il quitta de bonne heure sa ville natale pour se rendre à Paris, où il obtint un modeste emploi dans les finances. La découverte du paratoimeTre par Franklin avait dirigé les esprits vers l’étude des phénomènes naturels. Charles se consacra sans réserve à la physique expérimentale; il y apportait une dextérité incomparable , et le succès l’enhardit à donner des démonstrations publiques. Le nombre de ses auditeurs s’accrut rapidement ; il les attirait par une élocution facile KOUV. BIOGR. UNIVERS. — T. IX.

et brillante; il les retenait par l’étendue et la variété de l’instruction. Il ne se bornait pas à des effets médiocres , mais s’efforçait d’exciter l’attention par la grandeur des résultats. Dans ses expériences microscopiques, il produisait- un grossissement énorme; f s’il observait la chaleur rayonnante, il en montrait les effets à de très-grandes distances ; dans ses leçons sur l’électricité, il foudroyait un animal. Dès qu’un orage s’annonçait , on voyait Charles diriger vers le ciel son appareil électrique ; il faisait descenihe du sein des nuages des milliers d’étincelles formidables, de plus de douze pieds de longueur, et qui éclataient avec un bruit pareil à celui des armes à feu. Les leçons publiques de Charles étaient données dans le plus beau cabinet de physique de l’Europe. On remarquait dans ces assemblées brillantes un grand nombre d’étrangers , de femmes célèbres , de savants illustres, parmi lesquels on cite Volta et Franklin. Ce dernier fut souvent frappé de l’extrême habileté du professeur. « La nature, disait-il, ne lui refuse rien ; il semble qu’elle lui obéisse. » Cet enseignement de la physique acquérait chaque jour dans la capitale un nouveau degré d’intérêt, lorsqu’une découverte éclatante et inattendue vint frapper les esprits. On apprit que les frères Mongolfier avaient construit , à Annonay , une enveloppe légère, de forme sphérique, de cent dix pieds de circonférence , qui , étant gonflée par le feu, s’était élevée dans Tair avec une force de cinq cents livres, était ensuite parvenue à la hauteur de mille toises, et avait parcouru, en dix minutes, une distance horizontale de douze cents toises. Un cri de surprise et d’admiration s’éleva dans toute l’Europe. On commença à concevoir les espérances les plus extraordinaires ; il semblait que l’époque était arrivée où le génie de l’homme allait enfin entrer en possession des régions de l’atmosphère. L’inventeur des aérostats, Joseph Mongolfier, avait gonflé son ballon avee de l’air dilaté par la clialeur ; mais cet air échauffé n’étant que deux fois plus léger que l’air atmosphérique, il fallait, suivant ce procédé, donner à l’aérostat de très-grandes dimensions, outre que la proximité du foyer exposait incessamment l’appareil au plus grand danger. Charles appliqqa aux mongolfières un perfectionnement qui lui fait partager avec les inventeurs la gloire de cette découverte. Il entreprit d’appliquer aux étoffes de taffetas un enduit imperméable et de gonfler l’appareil à l’aide du gaz hydrogène, qui est quatorze fois plus léger que l’air atmosphérique. t!ette expérience mémorable eut lieu au Chauijt de Mars, le 2 août 1783. Elle eut un plein succès. L’aérostat parvint en deux iniautes à cinq cents toises de hauteur : il se perdit d’abord dans un nuage, reparut ensuite, et^continua de s’élever, malgré une forte pluie. Il descendit, peu de temps après, à la distance de cinq lieues. Après que Pilâtre de Rosier et le marquis d’Arlandes se furent; pour la première fois 30