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NOUVELLE

BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULÉS JUSQU’A NOS JOURS.

Les articles précédés d’un astérisque [*] ne se trouvent pas dans la dernière, édition
de la Biographie Universelle, et sont aussi omis dans le Supplément.
Les articles précédés de deux astérisques [**] concernent les hommes encore vivants.

C

CASENAVE (Antoine), homme politique français, né à Lambége le 9 septembre 1763, mort à Paris le 16 avril 1818. En 1792, il fut envoyé à la convention nationale par son département, dans le procès du roi. Il demanda : « 1° la réclusion de Louis et de sa famille jusqu’à la paix, et l’exil perpétuel à cette époque ; 2° que les suffrages des membres non présents à l’instruction de l’affaire ne fussent pas comptés pour le jugement ; 3° que, pour suppléer au défaut de récusation des membres suspects pour cette décision, la majorité des voix fût fixée aux deux tiers au moins. » Plus tard, il insista vivement sur la mise en accusation de Marat. Après le 9 thermidor, il fut envoyé en mission dans le département de la Seine-Inférieure, où il resta quatorze mois. Nommé au conseil des cinq-cents en 1797 et 1798 , il s’opposa aux réactions, devint membre de la commission des inspecteurs du conseil, et fut chargé, conjointement avec Cabanis, M.-J. Chénier et Alexandre Yilletar, de rédiger la constitution de l’an viii. Il fit ensuite partie du nouveau corps législatif, dont il devint président en 1810. Dans la session de 1814, il défendit la liberté de la presse, mais appuya le projet de loi relatif au payement des dettes contractées par Louis XVIII en pays étranger. Membre de la chambre des représentants en 1815, il engagea ses collègues à oublier tout intérêt particulier, pour concourir au salut commun.

Le Bas, Dict. encyc. de la France, — Moniteur univ. — Petite Biographie convent.

* CASENEUVE (Louis de), médecin et littérateur français, vivait dans la première moitié du dix-septième siècle. 11 fut médecin ordinaire du roi. On a de lui : Lettres de Philostrate mises de grec en français, avec des remarques ;

Tournon, 1620, in-4o ; — Hieroglyphica emblemata medica, dans Rierius Valerianus, Hieroglyphica ; Lyon, 1626, in-fol.

Carrère, Bibliothèque hist. de la Médecine. — Catal. Biblioth. impér. de Paris.

CASENEUVE (Pierre de), théologien, jurisconsulte et lexicographe français, né à Toulouse le 31 octobre 1591, mort le 31 octobre 1652. Une connaissance approfondie des langues anciennes et de la plupart des langues de l’Europe développa chez lui un goût prononcé pour les recherches grammaticales et étymologiques. On lui doit : Traité du franc-alleu ; Toulouse, 1641,in-4° ; — la Catalogne française ; Toulouse, 1644, in-4o, ouvrage curieux et piquant ; — la Caritée, ou la Cyprienne amoureuse, in-8o, roman; — Origine des Jeux Floraux de Toulouse ; 1629, in-4o. Le plus connu de tous ses ouvrages est son dictionnaire intitulé Origine de la langue française, qui fut publié après sa mort, à la suite de l’édition du Dictionnaire étymologique de Ménage ; Paris, 1694, in-fol., et refondu avec le texte de Ménage dans les éditions suivantes. Entre autres ouvrages manuscrits, Caseneuve a laissé un Traité de la langue provençale, et une Histoire des favoris de la France.

Nicéron, Mémoires, t. XVIII. — Hern. Medonius, Vie de P. de Caseneuve, in Christ. Grypphii Initia selectis. — Lelong, Bibliot. historique de la France, édit. Fontette.

* CASENTINO (Iacopo del), peintre de l’école florentine, né en 1293, mort en 1358. Il est aussi connu sous le nom de lacopo da Prato-Vecchio. Il fut élève de Taddeo Gaddi, qui en mourant confia à ses soins ses deux fils Agnolo et Giovanni ; son style, conforme à celui de son maître, se reconnaît dans quelques figures de saints qui sont restées sur des piliers de l’église d’Orsammichele, à Florence, et surtout


NOUV. BIOGR. UNIVERS. — T. IX. 1