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à Versailles le 15 janvier 1742. Il succéda à son père dans la chaire de chimie du Jardin du Roi. On a de lui : Observations sur la Cascarille, sur le sel de Seignette , le sel d’Epsom, et le sel de Glauber retiré d’une terre de Dau- phiné; — Analyse des eaux minérales de Bourbon-V Archambault , de Forges et de Passy; — Mémoire sur les purgatifs hydra- gogues ; — Expériences sur les lessives de salpêtre et sur les eaux-mères du nitre. Ces différents écrits se trouvent dans les Mémoires de l’Académie, de 1699 à 1735. Dortous de Malran, Éloge de Gilles-François Bouldue. — Moréri, Dict. hist. — Lelong, Bibliothèque historique de la France, édlt. Fontette.

  • boule (Gabriel), historien français, natif

de Marseille, vivait dans la seconde moitié du dix-septième siècle. Il fut pendant trente ans ministre de la religion réformée, et se convertit ensuite au catholicisme. Il devint conseiller et historiographe du roi. On a de lui : Essais de l’histoire générale des protestants ;Paris, 1646, in-8°; — Histoire naturelle ou relation du vent particulier de la ville de Nyons en Dauphiné, dit le vent Saint-Césaire d’Arles ; Orange, 1647; — Observations sur Nyons en Dauphiné; MA.., 1647. Lelong, Bibl. hist. de la France, édit. Fontette. BOULE ( Jean-Charles ), prédicateur français, né vers 1720 à Cannes, mort vers la fin du dix-hui- tième siècle. Après avoir professé la rhétorique à Villefranche, il entra dans l’ordre des Cordeliers. Plus tard, il se fit relever de ses vœux. Il prê- cha plusieurs fois devant le roi. On a de lui : Histoire abrégée de la vie, des vertus et du culte de saint Bonaventure ; Lyon, 17 ’47, in-8°; — Épître sur les charmes de l’union et de Vamitié, dans le journal de Verdun, avril 1742. Année littéraire de 1760, t. I er , p. 201. — Catalogue des manuscrits de la bibliothèque de Lyon. — Deses- sarts, Nouvelle bibliothèque d’un homme de goût ; Paris, 1798. boule (André-Charles), célèbre ébéniste français, né à Paris en 1642, mort en 1732. II est devenu justement célèbre par le talent qu’il déploya dans la fabrication et dans l’ornemen- tation des meubles. A une grande habileté dans le dessin il joignait un excellent goût. Ses meu- bles sont ornés de bronzes de formes sévères et élégantes, de mosaïques formées de bois de dif- férentes couleurs, de cuivre et d’ivoire. Il fut nommé par Louis XIV graveur ordinaire du sceau, et il est qualifié, dans le brevet qui lui fut délivré, « d’architecte, peintre, sculpteur en mosaï- que, et ’inventeur de chiffres. » Ce remarquable artiste travailla pour presque tous les souverains de l’Europe. Son genre, espèce de style renais- sance, fut remplacé, à la fin du dix-huitième siè- cle, par un style appelé grec, qui excluait tout ornement, et dont la roideur et le nu absolu étaient les caractères principaux. L’ébénisterie abandonne maintenant ce goût trop sévère, pour en revenir à celui que Boule avait mis en vogue; mais il est à craindre que la manie des ornements ne dégénère en profusion, et ne rende, dans un autre genre , le style moderne aussi exagéré que celui de l’empire. Le Bas, Dictionnaire encyclopédique de la France. — Dussleux, les Artistes français à l’étranger.

  • boulé (....), écrivain dramatique contem-

porain. Il a fait, en société de plusieurs auteurs, un grand nombre de pièces représentées sur les théâ- tres de Paris; les principales sont : avec M. Mal- lian : la Tache du sang, drame en trois actes; Paris, 1835; — avec M. Ch. Potier : Fanchette, ou V Amour dune femme, drame- vaudeville en deux actes; Paris, 1836; —avec M. Cormon : le Prévôt de Paris (1369) , drame en trois actes; Paris, 1836 ; — l’Honneur de ma mère, drame en trois actes ; Paris, 1837 ; — avec M. Chabot de Bouin -. Adriana Ritter , drame en cinq actes ; Paris, 1838 ; — avec M. Rimbaut : Corneille et Richelieu, comédie-vaudeville en un acte ; Paris, 1839; — Paula, drame en cinq actes; Paris, 1840 ; — avec M. de Lustières : le Bourreau des Crânes, vaudeville en deux actes, 1841; — avec M. Cormon : Paul et Virginie , drame en cinq actes et six tableaux ; Paris, 1841 ; — avec MM. Saint-Ernest et de Bouin : Jeanne, drame; Paris, 1844. La France dramatique, au dix-neuvième siècle. — Le Répertoire dramatique. — La Mosaïque. — Biblio- graphie de la France. — Quérard, Supplément a la France littéraire.

BOULÉE (Étienne-Louis), architecte français, né à Paris le 12 février 1728, mort le 6 février 1799. Il étudia à l’école de Lejai, mais se forma surtout d’après l’antique. Il commença une réaction contre le genre contourné et mesquin de l’architecture de Louis XV, et doit surtout être signalé parmi ceux qui firent prévaloir les règles de l’architecture antique et qui ramenèrent le goût de la sévérité et de la noblesse, trop souvent négligées dans les constructions du dix-huitième siècle. C’est tout à la fois par son enseignement et par ses travaux que Boulée exerça une influence considérable. Parmi ses élèves, nous citerons MM. Brongniart, Chalgrin, Durand, etc. Dans le nombre des monuments qui sont dus à ses plans, nous mentionnerons l’hôtel de Brunoy aux Champs-Elysées, le château de Tassé à Chaville, celui de Chauvri à Montmorency, et celui du Péreux. Mais c’est surtout dans ses projets, et dans les manuscrits qu’il n’a pas eu le temps de réunir pour en former une oeuvre complète d’architecture, qu’éclate toute la puissance de son génie.

Le Bas, Dict. encyc. de la France. — Gabriel Viilar, Notice sur la vie et les travaux de Boulée.

FIN DU SIXIÈME VOLUME.