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longtemps pour assister à l’avènement de Ptolémée Philadelplie, le récit dramatique de A’itruve n’offre aucune consistance et ne soutient pas l’examen. Le plus sûr est de le rejeter et de s’en tenir à la conclusion de Clinton, à savoir que notre critique a commencé de se distinguer un peu avant les débuts de Démosthène, et qu’il n’était pas mort à la fin du règne de Philippe II de Macédoine. On sait que Zoïle se rendit célèbre par la sévérité avec laquelle il attaqua Homère, sévérité qui lui valut le surnom d"0s.riçiO[i.àa- :i^. Le grand reproche qu’il lui faisait, c’était d’avoir introduit des fables et des légendes dans ses poèmes. 11 ne ménagea pas moins Platon et Isocrafe. Aussi, parmi les nations anciennes et modernes, son nom a-t-il servi à désigner tout critique envieux et méchant. On le flétrit encore de l’épithète de chien de sophiste (xuwv prixopixôç). Il est digne de remarque toutefois que Denys d’Halicarnasse parle de lui avec beaucoup de respect, et qu’il n’hésite pas à le ranger parmi les critiques du plus haut mérite. Aucun des écrits de Zoïle n’est parvenu jusqu’à nous ; on n’en peut mentionner que les titres, qui sont : ïlsfi ’Af ;. ?t-TïoXsw ;

’Icnropia ànô ôeoyovia ? sojç ty)ç 4>tXi7t7rou

TEXeutri ; ; Katâ ’lo-oxpaToy ; toO p- ;^Topo ; ; KaTà TTJç ’0[J.ïipou TTOivicrEw ; lô^oi hrd% ; Tôyo ; ’0[j.vîpou ( peut-être était-ce le même ouvrage que le précédent) ; Ka-rà llXàxwvo ; ; TevsSt’wv sy"’IW[j.iov ; un traité des Figures du discotirs, cité par Quintilien. P. L— y.

Suidas. — Élicn, F. H., XI, 10. - Uenys d’Haï., De Isœo ; Do vi Demosth. ; Epist. ad Pomp., c. ). — Scliollasle d’Homère, passim. — Quintilien, IX, 1, § 14. — Clinton, Fasti hellen., t. 111, p. 381 et 383. — Fabriciiis, Bibt. (jrxca, 1. 1. — Vossius, Do liistor. gra’cis. ZOLLJROFER ( Georcjes-Joachim), prédicateur suisse, né le 5 août 1730, à Saint-Gall, mort le 22 janvier (788, à Leipzig. Sorti de l’école de sa ville natale, il fréquenta les collèges de Francfort et de Brème, et étudia la théologie à l’université d’Utrecht. En 1749 il accepta une place de précepteur chez un libraiie de Franc- " fort, et après avoir fait un voyage en Hollande, il revint dans sa patrie (1753). Il remplit successivement les fonctions pastorales à Murten, dans le pays de Vaud, à Monstein, chez les Grisons, et à Isembourg. Son talent pour la chaire le fit appeler en 1758 à Leipzig. Doué d’une éloquence entraînante et d’une âme élevée, il acquit en Allemagne une haute considération. Ce fut un des premiers prédicateurs de son temps. « Il expose clairement , dit Pœlitz , et il communique à sa pensée le feu de sa persuasion. Ses sermons ont eu du succès parce qu’il s’adressait à la classe moyenne. » On a de lui : Neues Gesangbuch ( Nouveau Recueil de cantiques ) ; Leipzig, 1766, in-8o ; 9^ édit., ibid., 1794. Aidé par Chr.-F. Weisse, il corrigea les anciens cantiques , et fit un choix dans les œuvres des poètes modernes, entre autres Gellerf, Schlegel, Cramer et Klopstock ; — Betrachtungen uber das Uebel in der Welt (Réflexions sur le mal en ce monde) ; ibid., 1777, 1789, in-8o ;

— Werlh der vornehmsten Dirige (Prix des choses qu’on regarde comme les plus importantes pourlebonheur des hommes) ; ibid., 1784, 1795, in-80 ; trad. en français, Lausanne, 1798, 2 vol. in-80 ; — Predigten (Sermons) ; ibid., 1789- 1804, 15 vol. in-S" : édition complète des sermons qui avaient paru antérieurement, en trois recueils séparés ; trad. en anglais par W. Tooke, Londres, 1803-12, 10 vol. in-8» ; — Andachlsilbungen und Gebete (Exercices de piété et de prières) ; ibid., 1804, 4 vol. in-8" ; trad. en français, Strasbourg, 1786, in-8o ; Paris, 1810, 2 vol. in-8o ; avec une suite, Paris, 1821, in-8. Il fit aussi plusieurs traductions de l’anglais et du français, et il publia le journal de Lavater (1771, in-8o), avec des notes.

Kindervater, Ueber Zollilco/nr’s Leben und p-’erdienste ; Leipzig, 1788, in-4o.— Garvc, Ueber den Charact. er Zollikofers ; Miiâ., 1788, in-8o. — Claudius, Zoi- /jAo/e ?-,- ibid., 1-S8, In-S». — Sclieitlin, Ueber G.-J.ZoU Ukofer ; Sainl-Gall, 133î, in-4o. — — Meusel, Gelehrta Teutschland. — Pœlitz, Praktiches Handbuch. ZONAKAS {Jean), en grec Zcùvapà ?, compilateur byzantin, né à Conslantinople, mort vers 1130. Sous le règne d’Alexis 1", il occupa les charges de commandant des gardes du corps et de premier secrétaire ; mais sous celui de Jean II il les résigna pour se retirer dans un des couvents du mont Athos, oi’i il prit la robe de moine. On lui doit une Chronique en XVIII livres, qui va delà création du monde à l’an 1118. Dans la partie qui concerne l’empire romain, il mit à profit des fragments aujourd’hui perdus de l’ouvrage de Dion Cassius. Il avait déplus sous les yeux, sans parler delà Bible, Josèphe, Polybe, Appien et Plutarque. On attribue également à Zonaras un lexique assez utile, bien que dérivant, pour une bonne partie, des mêmes sources que ceux d’Hésychius, de Suidas , et le Grand Étymologique. Celles des gloses renfermées dans ce dictionnaire qui se rapportent au Nouveau Testament sont quelquefois détachées du reste sous le titre de Glossœ sacrse. D’autres écrits de Zonaras , intéressants seulement pour l’histoire de l’Église, ont été publiés dans les Pandecta Canonum (Oxford, 1672 ), dans le Jus grœco-romanum àe Leunclavius, et dans les Monumenta Ecclesias Grsecai. La première édition de la Chronique ( Xpovixov ) parut à Bâle, 1557,3 vol. in fol., par les soins de J. Wolf, et fat trad. partiellement en français par Cousin (1678), avec Xiphifin et Zosime. Le même ouvrage (édit. de Maurice Pinder, Bonn, 1841-44) fait partie de la collection des historiens byzantins, publiée sous les auspices de l’Académie royale de Prusse. Le Lexique (Suvaywyin Xéïswv) n’a vu le jour qu’en 1803, par les soins de Tittmann (Leipzig, 2 vol. in-4o).

Fabriclus, Bibl. grseca. — Vossius, De hist. grsecis. — SchœW, Gesch, der griech. Liicratur. ZOPPO DI LUGANO. Voy. DlSCEPOLI.

ZORG. Voy. RORES.