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Il s'arrêta dans le Ponthieu, où un seigneur du pays , nommé Haimon , le retint dans son pa- lais, et lui donna sa chapelle à desservir, api'ès l'avoir fait ordonner prêtre. Au bout des sept ans .losse pria ce seigneur de lui permettre de vivre en solitaire dans un désert du côté de la mer, appelé Braliic et depuis Ray. Le duc Haimon lui accorda sa demande, et lui fit Mtir une cha- pelle et une cellule. Josse y vécut pendant huit ans, avec un disciple nommé Vurmaire, dans la pénitence et le travail , exerçant les œuvres de charité envers les pauvres et les passants. Il alla ensuite dans un lieu appelé Rîitiiac, aujourd'hui Villiers-Saint- Josse , is-k-vià d'Étaples, et il y bâtit une chapelle en l'honneur de saint Mar- tin. Il y passa treize ans, au bout desquels il alla se renfermer dans un ermitage, où il mourut, en odeur de sainteté, et où il fut inhumé. Il y avait autrefois à Paris une église paroissiale sous l'in- vocation de saint Josse, qui était auparavant un petit hôpital où saint Josse avait logé dans un voyage dans la capitale. J. V. Baillet, Fies des Saints, 13 décembre. — Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée. JOSSE de Luxembourg , ' empereur d'Alle- magne, né en 1351, mort le 8 janvier 1411 à Brinn (Moravie). Fils de Jean de Luxembourg, frère cadet de l'empereur Charles IV, il était mar- quis de Moravie lorsqu'on 1388 il prit possession du duché de Luxembourg, du comté de Chini et de l'avouerie d'Alsace , en vertu du transport qui lui en avait été fait par son cousin Wen- ceslasll. Indigné des excès de tous genres aux- quels ce dernier se livrait , il se concerta avec Sigismond pour le faire arrêter (1395), sans cesser néanmoins de le soutenir, même lorsqu'il eut été déposé. Après s'être démis du gouvernement du Luxembourg en faveur du. duc d'Orléans, frère de Charles VI, il le reprit en 1407, à la mort de ee prince. Le 1<='" octobre 1410, il fut élu , par une partie des électeurs , pour succéder à l'empereur Robert , qui venait de mourir; dix jours auparavant , une autre partie avait élu Si- gismond , son cousin , de sorte qu'on vit alors trois empereurs à la fois, car Wenceslas était encore vivant. Josse mourut trois mois après , sans laisser de postérité. Son règne fut si court que plusieurs historiens n'en ont pas fait men- tion, p. L— Y. .4rt de vérifier les dates, t. XIV. JOSSE ( Charles ), théologien français , né au Maine, dans la seconde moitié du seizième siècle, mort après l'année 1636. II fit profession d'observer la règle de Saint-François , chez les Minimes du Mans , et vint ensuite à Paris , où il publia La Déroute de Babijlon, descrite par saint Jean en V Apocalypse ; 1612, in-8". La littérature franciscaine, au seizième siècle, est, pour ainsi dire, le necplus ultra de la bizarrerie prétentieuse. La Déroute de Babijlon nous offre un exemple de ces extravagances. C'est un recueil de sermons : on ne l'aurait pas soupçonné. La singularité du titre est encore surpassée par celle du livre lui-même. On ne peut recommander les sermons de Charles Josse qu'aux gens curieux qui recherchent avidement les écrits burlesques. Ils y trouveront amplement de quoi se contenter. B. H. N. Desportes, Bibliogr. du31aine. — B. Hauréau, Hist. littér. du Maine, t. 1, p. 110.

  • JOSSE ( Etienne ) , général français, né le

20 mars 1768, à Ambly (Meuse), mort le 3 juillet 1839 à Verdun (Meuse). Engagé volontaire au 2^ bataillon de son département (1791), il fit partie de l'armée du Nord, et passa, deux ans plus tard , sous- lieutenant. Sous la république, il se distingua au passage de la Roër ( an m ), aux combats de Rastadt et de Savone. Employé à l'armée d'Italie ( 1805), il assista au siège de Gaète, et fut autorisé en 1807 à prendre du ser- vice dans les Deux-Siciles en qualité d'aide de camp du général Gambs. Nommé chef de bataillon le 30 avril 1809, il fit partie de l'ex- pédition de Calabre, et rendit dans l'administra- tion militaire, comme sur les champs de bataille, de grands services à l'armée napolitaine. Le 28 janvier 1814 il devint adjudant-général, chef d'état-major de la gar-de du roi Murât, prit part à la dernière campagne d'Italie, et reçut, le 15 mai 1815, le grade de général de brigade. Rappelé en France après les Cent Jours, il fut admis à l'activité avec le titre de colonel d'in- fanterie, et nommé maréchal de camp hono- raire le 22 octobre 1823. y, P. L — y. Victoires et Conquêtes. — Pascal, Les Bulletins de la Grande Armée. — Fastes de la Légion d'Honneur. — Annuaire militaire. JOSSE ( Louis), publiciste français, né à Chartres (1) en 1685, mort dans la même ville; le 2 décembre 1749 (2). Fils d'un conseiller au Châtelet de Paris, il devint clerc chartrain , dia- cre, licencié de Sorbonne, et fut reçu chanoine de la cathédrale de Chartres, le 9 mars 1706. S'é- tant rangé parmi les opposants à la bulle Unige- nitus, il fut exclu du chapitre, en 1729. Dans sa retraite il s'adonna à la littérature. On a de lui : V Argents de Barclay , traduction nouvelle ; Chartres, 1732, -3 vol. in-12; — Dissertation sur l'état du commerce en France sous les rois de la première et de la seconde race ; Paris, 1753, in-12. R.— R ( de Chartres ). Journal deJ^erdun, juillet 1732, p. 3-9. JOSsÈ ( Pierre ), pharmacien français, né à Paris en 1745, mort en 1799. Né de parents pau- vres , il apprit la pharmacie avec Rouelle et de Laborie, et publia en 1777 l'analyse de la ra- cine de Colombo. Reçu membre du Collège de Pharmacie en 1779, il y fut nommé professeur adjoint de chimie , et prévôt en l'an vi. Josse donna un nouveau procédé pour préparer l'oxyde noir de fer nommé ^thiops martial. II s'oc- (1) A Paris, suivant Brillon , additions mss., p. 13S-238. (2) Rerjist. Capitnl. rnss, p. S't3.