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3 JOSÉPIN — JOSSE 4

palais Borghèse, une Conversion de saint Paul et un Enlèvement d’Europe ; — à Santo-Lorenzo-in-Passe-Perna, Sainte Brigitte et le Mariage de la Vierge ; — à Saint-Louis-des-Français, les Prophètes ; à la Chiesa-Nuova, une Purification de la Vierge ; — à Santa-Maria-della-Pace, Saint Jean évangéliste ; — à Saint-François, le Saint en extase ; — enfin, au cloître de Saint-Onuphre, la Vie de ce saint peinte à fresque. — Naples, au Musée : Saint Michel, La Madeleine, La Samaritaine, Le Christ au jardin des Oliviers, et un Chœur d’anges. — Florence, à la Galerie publique : le Portrait de Cesari par lui-même ; au palais Bartolommei, Thetis et Neptune. — Paris, au Louvre : Diane et Actéon, Adam et Eve chassés du paradis terrestre. — Londres : Triton portant une Nymphe. — Dresde : une Bataille. — Munich : à la Pinacothèque, La Vierge avec sainte Claire et un pape. — Vienne, Persée et Andromède.

Le Josépin a gravé à l’eau-forte quelques pièces de sa composition, dont la plus importante est une Assomption de la Vierge. Parmi les nombreux élèves de ce maître, on compte son frère Bernardino, habile copiste, qui mourut jeune, au commencement du dix-septième siècle, après l’avoir aidé dans quelques-uns de ses travaux, et Cesare Rossetti, Bernardino Parasole, Guido Ubaldo Abatini, Francesco Allegrini, qui, sans avoir le talent de leur maître, continuèrent la tradition de ses défauts. E. B—n.

Baglione, Vite de’ Pittori, Scultorie Architetti del 1573 al 1642. — Orlandi, Abbecedario. — Ticozzi, Dizionario. — Lanzi, Storia della Pittura. — Pistolesi, Descrizione di Roma. — Catalogues de Florence, Naples, Londres, Munich, Dresde et Vienne. — Villot, Musée du Louvre.

** JOSIKA (Miklos ou Nicolas, baron), romancier hongrois, né le 28 avril 1796, à Torda (Transylvanie). Issu d’une des premières familles du pays, il entra en 1811, après avoir reçu une excellente éducation particulière, dans les rangs de l’armée autrichienne, prit part aux campagnes de 1814 et de 1815 contre la France, et quitta le service en 1818, avec le grade de capitaine ; ayant épousé vers cette époque une riche héritière, qui le laissa veuf après plusieurs années de l’union la plus malheureuse, il se retira sur ses domaines de Transylvanie et s’adonna à l’économie rurale. Ce ne fut qu’à l’âge de quarante ans, en 1836, qu’il songea à aborder la carrière littéraire avec le récit historique d’Abafi, qui lui fit, dès son apparition, une réputation toute populaire. La critique le salua du titre de romancier national, que ses dernières productions sont loin de lui mériter. Doué d’une activité dévorante, il publia, jusqu’en 1848, une soixantaine de volumes, dont les sujets étaient ordinairement empruntés aux annales de la Hongrie ; il y remettait en œuvre, avec une certaine habileté, les procédés de Walter Scott ; le style en était brillant, l’exposition des caractères pleine

de puissance. Toutefois au théâtre, où il s’essaya à plusieurs reprises, il ne rencontra que des succès d’estime. Le baron Josika joua dans les événements de 1848 un rôle politique qui a été diversement apprécié. Dans la diète de Transylvanie, où il avait représenté l’année précédente le comitat de Szolnok, il s’était rendu facilement populaire par ses votes constants contre l’Autriche ; mais sa timidité naturelle, qui l’empêcha toujours de se produire à la tribune, l’avait fait reléguer au second rang des chefs de l’opposition. Nommé membre du comité de défense nationale, il s’associa franchement à la déclaration d’indépendance du 14 avril 1849, siégea au tribunal de grâce, établi à Pesth, suivit le gouvernement à Debreczin, puis à Arad, et fut obligé, après la catastrophe de Vilagos, de chercher son salut dans la fuite. Condamné à mort par contumace, il fut, au mois de septembre 1851, pendu en effigie à Pesth, ainsi que trente-cinq partisans de Kossuth. Marié en secondes noces, en 1847, avec la baronne Julia Podmaniczky, une des femmes les plus distinguées de la Hongrie, il réside depuis 1850 à Bruxelles, d’où il adresse une correspondance étrangère au Magyar Hirlap, feuille politique. Le baron Nicolas Josika a été plus d’une fois confondu par les critiques ou biographes de l’Allemagne avec un de ses homonymes, le baron Samuel Josika, qui a pris aussi une part très-active aux débats de l’ancienne diète de Transylvanie. Parmi ses nombreux romans, nous citerons : Abafi ; Pesth, 1836 ; 3e édit., 1851, que l’on regarde comme son meilleur ouvrage ; — Az utolso Bátori (Le dernier des Bathory), 2e édit., 1840, 3 vol. ; — A’Czehek Magyarorszagban (Les Bohémiens en Hongrie) ; 2e édit., 1845, 4 vol. ; — Zrintyi a’ Koelto (Zrinyi le poète) ; 1843, 4 vol. ; — Jósika István (Etienne Josika) ; 1847, 5 vol., aventures d’un des ancêtres de l’auteur ; — Familie Mailly (La Famille Mailly) ; Leipzig, 1850, 2 vol., en allemand ; — Egy Magyar Csalad a’ Forradalom alatt (Une Famille hongroise sous la révolution) ; Brunswick, 1851, 4 vol. Les ouvrages du baron Josika, qui forment aujourd’hui plus de soixante-dix volumes, ont été presque tous traduits en allemand, soit par Klein, soit par sa seconde femme. Paul LOUISY.

Conversations-Lexikon. — Pierer, Universal-Lexik.Leipziger Repertorium. — English Cyclopaedia.

JOSQUIN DESPREZ. Voy. Desprez (Josquin).

JOSSE (Saint), célèbre solitaire français, mort le 13 décembre 668, était fils de Juel, comte de Bretagne, et frère de Judicael, qui prit le premier le titre de roi de Bretagne. Ce prince ayant résolu de quitter ses États pour se faire religieux, chargea Josse, son frère, de régner à sa place ; mais celui-ci, qui voulait aussi se consacrer au service de Dieu, demanda huit jours de réflexion, et sur ces entrefaites, sept pèlerins étant venus à passer, il partit avec eux pour Rome.