Page:Hoefer - Biographie, Tome 24.djvu/296

Cette page n’a pas encore été corrigée
567 HESIODE 568


iio ; IlyiXeM ; xal eéTiSoç), qui paraissent avoir été autant d’épisodes delà Héroogonie. D’autres ouvrages également perdus furent encore mis sur le compte d’Hésiode, mais avec moins d’unanimité que les précédents : ce sont VJEgimius (AlYt(xtoç), histoire mythique de la nation dorienne, attribuée aussi à Cercops de Milet, la Mélampodie ( M£>.a(jL7to5ia), distincte d’un poème divinatoire {’Eii]yraiç Inl irépao-iv), et d’un poëme astronomique ou astrologique ("Ejirj [jiavTtxà ou’Acrxpixri ^lêXo ;) ou’AffxpoXoyîa, et souvent citée sans nom d’auteur ; les Conseils de Chiron à Achille (Xetpwvoç ÛTioOïixai):ces dernières productions s’éloignent de la manière générale de l’école hésiodique, et se rattachent plutôt à l’école orphique, qui la continua (1). [Gm-GNiAUT, dans VEnc. des G. du M. ]

Les poésies d’Hésiode parurent pour la première fois avec Théocrite en im volume sans lieu ni date, mais imprimé à Milan, en 1493 ; elles reparurent dans le volume qu’Aide imprima à Venise en 1495, et qui contient divers poètes grecs ; c’est un livre rare et fort cher. En 1515 Philippe Junte publia Hésiode à Florence, in —8°, avec Théognis, les vers dorés dePythagore et autres poésies ; ce volume reparut en 1 540 avec des augmentations. L’édition de Venise, 1537, donnée par Victor Trincaveili, se recommande par les scolies grecques qu’elle contient. Deux éditions sans date et sans nom de ville, mais qu’on sait avoir été imprimées à Bàle en 1544, une édition de la même ville dont la préface porte la date de 1574, ne méritent pas qu’on s’y arrête. Une édition de Leyde, 1613, revue par Daniel Heinsius, est très-estimée; il n’en est pas de même de celle que Schrevelius publia à Leyde en 1650, et des deux éditions données par les Elzevier en 1G57 et en 1667. L’édition de Jean Leclerc, Amsterdam, 1701, 2 tomes in-8", qui fait partie de la collection Variorum, reproduit, sans changement, le texte de 1667. En 1737 Th. Robinson publia à Oxford un Hésiode, dont l’exécution typographique est belle, mais on y remarque des fautes nombreuses et les scolies n’ont pas été reproduites. Ce texte fut réimprimé à Leipzig, en 1778, avec des corrections, et enrichi de variantes nouvelles et de notes dues au savant D. Ruhnken. L’édition de Zunolini, Padoue, 1747, ajoute au grec d’Hésiode une traduction italienne de Salvini. L’habile imprimeur Bodoni imprima à Parme, en 1785, in-4’*, le texte de l’édition de Leclerc, et il y joignit la traduction élégante, mais peu fidèle, que Zamagna avait faite en vers latins du vieux poète grec. En 1814 Th. Gaisford inséra Hésiode dans sa collection des Poetœ Grseci minores:le texte est accompagné de variantes, d’amples in (1) Strabon (VII, p. 436) cite sous le nom d’Hésiode un YV1< ; TTEpioôoc, ; mais on —volt par un autre passage dmnênie auteur (.Vil, p. Ml), qu’il entend par là une compilation faite par Kratosthène d’après les ouvrage » d’Hésiode. Quant aa poème Intitulé Hspî’lôaîwv Aax-tùXwv, et attribué aussi à Hésiode, Consult. LobccK, Jglaoph., p. 1156.


dices et des scolies grecques de Proclus, de Jean Tzetzès et de Moschopulos ; ce travail reparut avec des augmentations et des améliorations dans la réimpression faite à Leipzig, en 1823, de la collection de Gaisford. Hésiode fait aussi partie de la jolie collection des poètes grecs, in-32, publiée par Boissonade. L’édition de C. Gœttling, Gotha, 1831, forme le 5® volume delà Bibliothèque des Poètes grecs publiée par Jacobs et Rost. M.Lehrsa donné une nouvelle recension d’Hésiode et des fragments de cet auteur en 1840 ; elle fait partie de la Bibliothèque grecque de M. Firmin Didot (voir sur cette excellente édition un article de M. Letronne dans le Journal des Savants, 1841).

Parmi les nombreuses éditions séparées des écrits d’Hésiode, nous indiquerons seulement Les Œuvres et les Jours, Paris, sans date, jolie et rare édition, publiée par Simon Colines ; l’édition imprimée à Haguenau, 1534, se recommande à quelques amateurs par les explications du célèbre Philippe Mélanchthon. En 1784 Brunck comprit dans ses Gnomici Poetœ divers écrits d’Hésiode. Lanzi publia à Florence en 1808 Les Œuvres et les Jours avec une traduction latine et une version italienne in terzarima. Il dit avoir revu le texte de cinquante manuscrits; ce travail n’a pas obtenu l’approbation des érudîts. Spoha publia en 1819, à Leipzig, les mêmes poèmes, en conservant les signes qu’employaient les anciens grammairiens. W’olf avait mis au jour, en 1783, la Théogonie, et cette édition estimée renferme une lettre de Heyne qui explique divers passages de l’auteur grec. On estime fort l’édition donnée à Breslau, en 1802, par Heinrich du Bouclier d’Uercide. Le texte a été revu sur des manuscrits, et il y a dans les prolégomènes une érudition judicieuse. Ce poëme a été publié de nouveau à Quedlinburg en 1840, in-8°, en un volume, qui contient les travaux de F.-A. Wolf et ceux de Ranke:ils se distinguent par une critique exacte et minutieuse ; mais on regrette que cette édition, d’ailleurs soignée, ne soit pas accompagnée de tables. L’édition delà Théogonie publiée à Zurich en 1837, in-4’*, par J.-C. Orelli, offre un texte soigneusement corrigé. En 1842, M. Fresse-Montval a donné le texte grec revu sur les meilleures éditions, et il a mis en regard une traduction en vers français accompagnée de notes. Ce texte, de même suivi d’une autre traduction en vers français, par M. Bécard, a paru à Bruxelles en 1838.

En fait de traductions latines, nous avons déjà mentionné celle que Zamagna a donnée des œuvres complètes du poète grec ; au quinzième siècle, iNicolas de Vallo mit en vers latins les Géorgiques, et Boninns Mombritius en fit autant pour la Théogonie ; ces versions furent souvent réimprimées pendant le siècle suivant; à la même époque J. Brice, J. Clay et G. Rotaller mirent, chacun de son côté. Les Œuvres et les Jours en vers latins jWetstein en fit autant eu 1771. D’an-