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Rhodes, intitulé : La Hache ; dont parle Blancan dans Quaest. mechanic. XIX. A. L.

Ribadaneira et Alcgambe, Bibliotheca Scriptorum Societatis Jesu ; p. 407.

HESE (Guillaume de), en latin Hesius, poète latin belge, né à Anvers, vivait dans la première partie du dix-septième siècle. Il appartenait à la Compagnie de Jésus et professa les mathématiques et la philosophie. On a de lui : Emblemata sacra, de Fide, Spe, Caritate ; Anvers, Balthasar Plantin, 1636, in-i2 ; — Duplex Emblema Elegiacum et quelques œuvres lyriques publiés après la mort de l’auteur dans le recueil (Epicytharismata) de Mathieu-Casimir Sarbicus ; Anvers, s. d. A. L.

Bibadaneira, Bibliotheca Scriptorum Societaiis Jesu, p. 169

HËSER (Georges), écrivain religieux allemand, né en 1609, à Weyern, près de Passau, dans la haute Autriche, vivait encore à Munich en 1676. Entré dans la Société de Jésus en 1625, il enseigna en Bavière, à Munich et à Ingolstadt, la poésie, la rhétorique, la dialectique et la controverse. En 1642 il succéda à Tode comme prédicateur de l’église Saint-Maurice d’Augsbourg ; à partir de 1649 il fut pendant treize ans prédicateur de l’église Sainte-Marie à Ingolstadt. Il se retira ensuite à Munich. Heser s’est fait surtout connaître, dans la fameuse discussion sur l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ, par ses travaux en faveur de Thomas a Kempis. Dans sa Dioptra Kempensis, il a réuni une foule de témoignages favorables à l’opinion qu’il défendait : il y décrit avec assez d’exactitude un grand nombre d’éditions de l’Imitation des seizième et dix-septième siècles, et beaucoup de traductions de ce livre en différentes langues. On a de lui : Psalmi Davidis 150, juxta sensum literalem explanati ; Ingolstadt, 1654, in-8o-, Munich, 1673, in-fol. ; — Psalmi argumentis et commentariis illustrati ; Munich, 1673, 1676, in-fol. ; — Vitae Christi Monotessarum evangelicum ; Munich, 1657, in-12 ; — Christi patientis universa Tragœdia, quibus cum verbis Evangelïstse quatuor dederunt : Martyrologium Bomanum germanice translatum ; Munich, 1670, 1735, in-4o ; — Dioptra Kempensis, qua demonstratur Thomas a Kempis verus auctor librorum IV de Imitatione Christi ; Munich, 1650, in-12 ; — Summula Apparatui Constantini Cajetani opposita ; Ingolstadt, 1650, in-12 ; — Vita et Syllabus omnium Operum Thomœ a Kempis ab auctore anonymo, sed cosevo, non longe post obitum illius conscripta : ex Codd, mstis monasterii Rebdorf ; Ingolstadt, 1650, in-12 ; Paris, 1651, in-S « ; — Praemonitio nova ad lectorem Thomse a Kempis de Imitatione Christi, adversus Prxmonitionem Franc. Valgravii ; Ingolstadt, 1651, in-18 ; Paris, 1651, in-8o ; — — Lexicon Germanicum Thomœum ; Ingolstadt, 1651, in-12 ; — LXX Palmae, seu panegyricus in laudem librorum IV Thoaex a Kempis, ex hominum piorum elogiis LXX

concinnatus ; Ingolstadt, 1651, in-8 » ; — Obeloscus Kempensis, Thomas Mallelo, can. reg. S. August. positus ; Munich, 1669, in-18 ; — Hebdomada officiosas pietatis, quae Ingolstadii Monachii, Herbipoli, terdecies édita fuit, variis annis et forma ; — Catalogus Scriptorum Jac. Gretseri ; Munich, 1674, in-4o. Ses Mantissas Gersenianœ, seu ampla responsio ad ea qaex coram archiepiscopo Parisiensi in favorem causae Gersenis acta sunt, restèrent en manuscrit chez les chanoines réguliers de Diessen en Bavière. Elles ont servi à Eusèbe Amori pour la composition de ses ouvrages contre les gersénistes, ainsi qu’un autre travail de Heser inédit, intitulé Hecatompylos, et dans lequel il avait porté au nombre de cent les témoignages en faveur de Kempis. L. L— —t.

Veith, Biblioth. Augustana. — Kobold, Baiernschet Cel.-Lex. — Ersch et Gruber, Allgemeine Encyklopaedià — Gence, Catalogue des ouvrages sur la contestation relative à l’auteur de l'imitation de Jésus-Christ, à la suite de la Dissertation de Barbier sur les traductions françaises de l’Imitation de Jésus-Christ.

HÉSIODE (Έσίοδοζ), un des plus anciens poètes grecs, dont le nom doit être pris, comme celui d’Homère, dans un sens tantôt individuel et tantôt collectif, fut à la fois le chef et le représentant de la seconde des deux grandes écoles de poésie épique, qui se partagèrent le domaine entier de l’esprit chez les Grecs, depuis la fonidation des colonies éolo-ioniennes en Asie Mineure et la prédominance des Doriens dans la Grèce d’Europe, jusqu’à l’ère des olympiades et à l’organisation définitive de la nation hellénique. Homère, s’emparant de la meilleure part des traditions héroïques, et renouvelant, sous le beau ciel de l’Ionie, les chants historiques des aèdes achéens, en avait fait sortir la véritable épopée. Hésiode, recueillant les légendes d’un caractère religieux ou moral, spéculatif ou pratique, dès longtemps élaborées par les fils des Muses, par les vieux chantres sacrés de l’Olympe et de l’Hélicon, leur imposa cette forme nouvelle de l’épopée ionienne, et en fit comme le catéchisme poétique et populaire des Hellènes. Homme de réflexion encore plus que d’inspiration, et préoccupé du présent non moins que du passé, ou plutôt mettant le passé au service du présent pour l’instruire et pour l’améliorer, Hésiode n’a pas négligé, comme Homère, de nous parler dé sa personne, des particularités de sa vie et de son temps. Nous savons par lui-même (et non pas seulement, ainsi qu’on l’a prétendu, pas quelqu’un de ses premiers disciples, interpolateur de ses ouvrages) que son père vint de Cyme ou Cume, en Éolide, chercher en Béotie le bien-être qu’il n’avait pu trouver dans sa patrie asiatique. Il s’établit à Ascra, sur le territoire des Thespies, non loin de l’Hélicon ; et ce fut là, selon toute apparence, que naquit Hésiode, si souvent nommé le poète d’Ascra. Livré avec les siens aux soins de l’agriculture, dans ce canton peu favorisé du ciel, l’introduction de la