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665 GAULLYER — GAULT

siensi pro/essorum ; Paris, 1727, in-12 ; — Méthode de M. Lefèvre pour les humanités, avec notes par Gaullyer ; — Florus, avec des notes et une traduction ;Paris, 1733, in-12.

H. H.

Les Honwies illustres de l’Orléanais.

gaulmier ( Antoni- Eugène), littérateur français, né à Saint- Amantl (Cher), le 6 janvier 1795, mort le 25 sept. 1829. Entré jeune encore dans l’instruction , il fut nommé régent dans un collège de province. Un amour sans espoir qui troubla les débuts de sa carrière l’arracha de sa chaire ; il revint dans sa famille, et songea d’abord à étudier la médecine, puis à entrer en religion. Mais le cabinet de dissection et le séminaire lui répugnèrent également : un nouvel amour s’empara de lui, et une passion violente lit éclore ses premières poésies. La nécessité ramena Gaulmier dans sa première voie , et il fut successivement professeur aux collèges de Nevers , de Reims et de Bourges. A cette époque (1820-1822), il vit ses poèmes couronnés par différentes académies ; quelques-uns furent alors imprimés séparément ; mais un travail opiniâtre et des ennuis de toutes sortes altérèrent sa santé, et il mourut à l’âge de trente-quatre ans. Ses vers, empreints de beaucoup de charme et de grâce, ont été recueillis après sa mort et publiés sous ce titre : Œuvres posthumes d’A.-E. Gaulmier ; Paris, 1830, 3 vol. in-18. H. Boyer.

Biographie du Berry.

gaulmin {Gilbert), philologue français, né à Moulins, en 1585, mort à Paris, le 8 décembre 1665. Il fut intendant du Nivernois, maître des requêtes et conseiller d’État. Ses occupations administratives ne l’empêchèrent pas d’être un des premiers érudits du dix-septième siècle, et son immense savoir ne fit aucun tort à la vivacité de son esprit. Il a peu écrit. On a remarqué qu’il promettait beaucoup d’ouvrages , et qu’il n’en a donné qu’un petit nombre. Ses contemporains parlent de lui sur le ton de la plus haute estime. D’après Costar, « il possédait toutes les langues quela confusion de la tour de Babel a introduites sur la terre ; mais il excellait particulièrement dans la connaissance de la grecque, de l’hébraïque, de l’arabe, de la turque, et de la persane. ... Il avait le génie élevé, grand et vaste ; il était plein de feu et de vigueur, et il avait même une vivacité qui a subsisté assez longtemps avec ses cheveux blancs. Ses expressions sont nobles, la cadence de ses vers est fort nombreuse, et la diction en est assez pure ». Baillet «joute : « Il a fait diverses pièces de poésies en différentes espèces, mais particulièrement des épigrammes, des odes , des hymnes, et une tragédie appelée Iphigénie, qu’il a formée sur le caractère d’Eschyle. » Ces poésies n’ont point été recueillies, et quelques-unes, entre autres Y Iphigénie, n’ont jamais été imprimées ; mais on les trouve en manuscrit à la Bibliothèque impériale. Iphigénie était écrite en grec, et

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l’auteur eu a cité six vers dans ses notes sur le roman d’Eustathe, p. 14. On trouve dans les Lettres de Gui Patin deux épigrammes de Gaulmin contre le parlement, épigrammes tout à fait sanglantes, dit Baillet, et qui attestent l’attachement de Gaulmin à Mazarin. On cite de ce savant un trait assez curieux. Son curé ayant refusé de le marier, il déclara, en présence du prêtre, qu’il prenait une telle pour sa femme, et vécut dès lors avec elle comme s’il eût été marié. Cette singularité donna lieu d’examiner si ces sortes de mariages étaient valables. On les appela des mariages à la Gaulmine, et les lois les réprouvèrent. On a de Gaulmin : une édition du traité de Psellus, De Operatione Dsemonum, dialogus ; Paris, 1G15, in-8° ; — une édition (la première ) du roman d’Eustathe : De Ismeniee et Ismenis Amoribus ; Paris, 1618, in-8°, avec une traduction latine et des notes ; — une édition ( jusque ici la seule ) du roman de Théodoie Prodromus : Rhodante et Dosiclès ; Paris, 1625, in-8°,- avec une traduction latine et des notes ; — De Vita et Morte Mosis Libri III, hébreu et latin, avec des notes ; Paris, 1629, in-8° ; — In Hamedollse. Casbinensis Persan Sapientiam universi, epislola dedicatoria ; Paris, 1641, in-8° ; — Livre des Lumières en la Conduite des Rois, composé par le sage Pilpay ; Paris, 1644, in-8°.

Costar, Apologie contre Girse, p. 239, de redît, de 16S7. — P. Coloinîès, Gallia Orientalis, p. 232, 233, 264. 26S. —Baillet, Jugements des Savants, t. II, p. 249 ; t. IV, p. 300. — Freytag, Adparatus litterarius, t. I, p. 233 ; t. III, p. 100-103.

gault (Jean- Baptiste), prélat français, né à Tours, le 29 décembre 1595, mort à Marseille, le 25 mai 1643. Lui et son frère aîné,Eustache, destinés à l’état ecclésiastique , firent leurs études d’abord à La Flèche, puis à Paris et enfin à Rome. Après dix-huit mois de séjour dans cette ville , ils revinrent en France, et entrèrent dans la congrégation de l’Oratoire. J.-B. Gault reçut l’ordre de la prêtrise à Troyes , et dirigea successivement des maisons de son ordre à Langres, à Dijon, au Mans. Il fut aussi chargé de diverses missions apostoliques en Espagne, en Flandre, à Montauban. Son frère, qui avait partagé tous ses travaux religieux , fut nommé évêque de Marseille ; mais il mourut le 13 mars 1639, avant d’avoir reçu ses bulles de Rome. J.-B. Gault fut aussitôt appelé à le remplacer. Il montra un zèle extraordinaire pour la réforme de son diocèse, pour le soulagement des pauvres, pour le rachat des captifs et pour la conversion des galériens. Une mort prématurée l’enleva à son diocèse. Le clergé de France demanda sa béatification à Rome, en 1645. Eustache Gault est l’auteur d’un livre intitulé : Discours de l’État et couronne de Suède ; Le Mans, 1633 ; et de quelques autres ouvrages, restés manuscrits.

Senault, Vie de Jean-Baptiste Gault.

gault de saint-germain (Pierre-Marie ) , littérateur français, né à Paris, le 19 fé-