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GAUHE — GAULLYER

CCI

1732 ; — Kurzgefasste Lebensgeschichte Gottfriecl Arnold’ s, etc. ( Histoire abrégée de Gottfried Arnold, etc.) ; 1729 ; insérée dans le nouveau Recueil des Matières théologiques anciennes et modernes.

Ersch et Grnber, Allg. Enc. — Adelung, Suppl. à Jôcher, Allgem. Gelehrt.-Lex.

gaujal ( Marc- Antoine-François, baron de), magistrat français, né le 28 janvier 1772, à Montpellier, mort à Vias (Hérault), le 16 février 1856. Il fit de bonnes études au collège de Rhodez. A la révolution, il émigra, et s’enrôla dans l’armée de Condé ; ensuite il se réfugia en Angleterre, où il obtint le grade de major d’infanterie. Il résida à Dublin en qualité d’ingénieur ; et en 1 800 son nom ayant été rayé de la liste des émigrés, il rentra en France. En 1803 il publia un Essai sur les Langues modernes ; en 1806 il fut reçu licencié en droit à Toulouse ; en 1808 il entra comme conseiller auditeur à la cour d’appel de Montpellier, et en 1812 il fut nommé procureur impérial criminel à Carcassonne, où il eut le premier l’idée de publier chaque année la statistique de la justice criminelle du département. En 1821 il fut nommé premier président de la cour royale de Limoges. En 1830, après l’adresse des 221, il devint le candidat de l’opposition, et fut élu député. Après la chute de la dynastie des Bourbons, il prit une part active à la discussion de plusieurs lois importantes, telles que la loi municipale et la loi électorale. Nommé à la cour de cassation par une première ordonnance, du 8 août 1829 ( qui le remplaçait, dans la première présidence de Limoges, par Bourdeau), de Gaujal refusa ; mais il accepta les fonctions de conseiller, auxquelles l’appelait une nouvelle ordonnance, le 24 septembre 1837. 11 siégea à la cour de cassation jusqu’au 3 octobre 1849. A l’occasion d’une question disciplinaire soulevée par les moustaches que portaient quelques avocats, il fit le 6 août 1844 un rapport plein de curieuses recherches sur l’antique usage de porter la barbe. Le 3 octobre 1849, le prince Louis-Napoléon, président de la république, nomma de Gaujal premier président de la cour d’appel de Montpellier. Ce magistrat était alors âgé de soixante-dixhnitans. Admis à la retraite le 1 er octobre 1852, en vertu du décret du 1 er mars précédent, il fut en même temps élevé au grade d’officier de la Légion d’Honneur. De Gaujal était membre d’un grand nombre de sociétés savantes. On a de lui des mémoires : Sur l’idole Ruth ; 1832 ; — Sur le titre du Comtor ; 1 855 ; — Sur les titres singuliers tombés en désuétude ; 1842 ; — Quels furent les habitants primitifs de la Gaule Transalpine ? 1855. Son principal ouvrage est intitulé : Essais historiques sur le Rouer gue ; 2 vol. in-8°, 1824. L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres lui décerna à cette occasion une médaille d’or. De Gaujal a laissé une Histoire complète du Rouergue, dont l’impression a été votée par le département de l’Aveyron. Dans le

cours de sa longue carrière , il se distingua toujours par sa modération et son exquise politesse.

H. Fisquet, Biographie (inédite) de l’Hérault.

gaula {Jehan de). Voy. Galles.

gauli (Giovanni-Battista).Voy. Baciccio.

gacllë (Edme), sculpteur français, né à Langres , en 1770, mort à Paris, en janvier 1841. Après avoir étudié le dessin sous Dévosges à l’école de Dijon , il vint suivre les cours de l’École des Beaux-Arts à Paris , remporta le deuxième grand prix en 1799, et le premierprix de Rome en 1 803. La guerre empêchant les relations avec l’Italie , il resta à Paris. Peu de temps après , il fut un des trente sculpteurs chargés d’exécuter les sujets du fût de la colonne de la place Vendôme, d’après les dessins de Bergeret. En 1808 et en 1812 il exposa, au Louvre, divers basreliefs, entre autres Un Jeune Pêcheur. Ses principaux ouvrages sont : une Statue de Louis XVI à genoux , pour l’église de Saint-Denis ; le plâtre en fut exposé au salon de 1819 et le marbre à celui de 1827 ; — l’Étude de la nature, bas-relief pour la fontaine projetée de la place de la Bastille ; — un buste de Claude Perrault. Il a été conservateur du dépôt des marbres du gouvernement. Guyot de Fère.

Annuaire des Artistes français, année 1832.

GAULLE (De). Voy. Degaulle.

GAULLUET (P. DE MORNAï). Voy. MORNAY

(De).

gaullyer (Denis), littérateur et grammairien français, né à Cléry, le 2 février 1688, mort à l’hospice deCharenton, le 24 avril 1736. Il fit ses études au collège d’Orléans, suivit à Paris un cours de philosophie, et y fut reçu maître es arts. Après avoir passé plusieurs années au collège du Plessis, en qualité de maître de quartier, il fut reçu professeur de cinquième, parvint à la chaire de seconde, et se consacra dès lors à l’enseignement exclusif des lettres anciennes. On a de lui : Règles sur la Langue Latine et Française, à l’usage des collèges de l’Université ; Paris, 1716, 1719, 5 part, in-12 ; — Poèmes de saint Grégoire de JSazianze, traduits en latin , avec des notes grammaticales ; Paris , 1718, in-12 ; — Recueil des Fables d’Ésope, de Phèdre et de La Fontaine, avec des notes françaises ; 1721 ; — Lettres de Cicéron à ses amis, rangées par ordre chronologique ; — Recueil des pièces de vers les plus belles et les plus faciles, tirées des poètes latins ; 1722 ; — Cornélius Nepos, avec des notes françaises ;

— Abrégé de la Grammaire Française, comprenant les règles de la versification ; Paris, 1722 ; — Traduction des Épigrammes de Martial , en vers et en prose ; Paris , 1 738 ; — Règles poétiques, tirées d’Aristote, de Despréaux et autres célèbres auteurs ; Paris, 1728 ; — Térence, Cicéron, César, Salluste, etc., avec des Remarques sur le Traité des Études ; Paris, 1728, 1 vol. in-12 ; — Selecta Carmina, Orationesque quorumdam in universitate Pari-