Page:Hoefer - Biographie, Tome 10.djvu/236

Le texte de cette page n’a pas pu être entièrement corrigé, à cause d’un problème décrit en page de discussion.


CHRISTIE (Guillaume), pédagogue anglais, né à Montrose, en 1710, mort dans la même ville, en 1744. Professeur de grammaire à Montrose, il publia quelques ouvrages scolaires estimés.

Rose, New biographical dictionary.

CHRISTIE (James), antiquaire anglais, né dans la seconde moitié du dix-huitième siècle, mort en 1831. On a de lui : Essay on the ancient greek garnie supposed to hâve been invented by Palamedes, antécédent to the siège of Troy; 1802. Christie cherche à prouver que le jeu de Palamède (les échecs) était connu des Chinois avant le siège de Troie, et que des Chinois il passa successivement aux Indiens, aux Perses et aux Européens ; — a Disquisition upon etruscan vases ; 1806. Cette dissertation sur les vases étrusques fut faite en collaboration avec Charles Tourneley , dont la précieuse collection de vases et de marbres est aujourd’hui conservée au British Muséum. Christie publia encore l’excellent Catalogue des vases de M. Hope; enfin, un ouvrage sur l’idolâtrie intitulé : Essay on the earliest species ofidolatry, the worship of the éléments.

Rose, New biographical dictionary.

CHRISTIE (Thomas) , littérateur anglais, né à Montrose, en Ecosse , au mois d’octobre 1761, mort à Surinam, en 1790. Il vint à Londres avec l’intention d’étudier la médecine, et entra au dispensaire de Westminster. Mais il ne se renferma pas longtemps dans une science spéciale, et, donnant carrière à son esprit encyclopédique , il commença la publication de l’Analytical review. Il visita la France vers 1789. Très-bien accueilli par les principaux chefs du parti révolutionnaire, il réfuta à son retour les violentes invectives de Burke contre l’Assemblée nationale et les Jacobins. Des affaires commerciales l’appelèrent à Surinam, où il mourut. On a de lui : Miscellanies philosophical, médical and moral; 1789, in-8". Ces Mélanges contiennent les ouvrages suivants : Observations sur les premiers écrivains chrétiens : l’auteur prouve, contre Gibbon et Voltaire, que les Pères de l’Église n’étaient point ennemis de la philosophie et des sciences humaines; — Réflexions sur le caractère de Pamphile de Césarée; — Idées sur l’état et l’éducation du peuple;— Pensées sur l’origine des connaissances humaines et sur l’antiquité du monde; — Remarques sur l’ouvrage du professeur Meiner intitulé: Histoire des opinions des anciens touchant la Divinité; — Analyse de l’ouvrage du docteur Ellis sur l’origine des connaissances sacrées.

Rose, New biogr. dict..

* CHRISTIN (Bernardin), médecin, né à Juvellina, dans l’île de Corse, vivait au seizième siècle. Après avoir étudié la médecine à Montpellier, sous Lazare Rivière, il se fit cordelier. Malgré l’habit religieux, il continua d’exercer publiquement la médecine empirique. Il publia un grand nombre de recettes médicales, comme étant l’extrait des leçons de son maître. Elles se trouvent à la suite de la plupart des éditions. Rivière, dont l’ouvrage parut d’abord sous le titre suivant : Arcana Lazarii Riverii nusquam lucem édita, cuni institutionibus medicis , regulis et consultationibus , quibus access runt centurise quinque curatiomim morb rum, Iractatus de lue seu morbo venereo,i febri pestilenti; cum brevi Romas conta^, narratione, et astrologicus ad medicinu pertinens; Venise, 1676, in-4.

KIoy, Dict. historique de la médecine. — IfiograpI médicale.

CHRISTIN (Charles-Gabriel- Frédéric), j risconsulte français , né à Saint-Claude, le 9 m 1744, mort dans la même ville, en 1799. Il lia avec Voltaire à l’occasion du procès inten au chapitre de Saint-Claude par les mainmo taHes de cette ville. Nommé député aux éta généraux et plus tard président du tribunal i son district, il périt, avec de nombreux doci ments qu’il avait rassemblés sur l’histoire de Franche-Comté, dans l’incendie qui consum Saint-Claude au mois de juin 1799. On a de lu Dissertation sur l’établissement de Vabbav de Saint-Claude, ses chroniques, ses légè; des, ses chartes , ses usurpations, et sur l droits des habitants de cette terre ; Neufch tel, 1772, in-8°; - Collection des mémoir, présentés au conseil du roi par les habitan,. du mont Jura et le chapitre de Saint-Claud’ avec V arrêt rendu par ce tribunal; Mo 1772, in-8°; — Lettre du P. Polycarpe à l vocat général Seguier, sur le livre des incor vénients des droits féodaux. Ces trois ouvrag(, ont été souvent attribués à Voltaire. Quérard, la France littéraire.

CHRISTINE DE PiSAN, femme auteur frai çaise, d’origine italienne, née à Venise, vers 136i morte vers 1431. Elle avait cinq ans lorsqu’eU vint, en 1368, à Paris, où Thomas de Pisan, so père, conseiller de la république vénitienne, l’ava précédée pour y prendre le titre d’astrologue d Charles V. Elle fut élevée à la cour de ce prince et reçut, par les soins d’un père éclairé, toute Tins truction que comportait cette époque reculée, i quinze ans elleépousa un gentilhomme picard, di nom d’Etienne Du Castel, qui fut notaire et secré’ taire du roi. La moiide Charles V fitdéchoir Tho mas de Pisan du crédit dont il jouissait; il per dit une partie du traitement qu’on lui faisait, e il mourut de chagrin autant que par suite de ses. infirmités. La perte de Thomas de Pisan fu< bientôt suivie de celle de Du Castel, et Christini se trouva ainsi privée de ses plus chers appuis. Elle était âgée alors de vingt-cinq ans, et avaii trois enfants. Après avoir subi les ennuis de plu-* sieurs procès , elle ne songea plus qu’à se créei des ressources par la composition de plusieurs ouvrages. Ainsi put-elle dire d’elle-même que , « nourrie en délices et mignottements , elle par-^ vint à sauver son désolé mainage et à conduire