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AALI — AARON

ce grand ouvrage, continué par les archives impériales de Naïma.

Hammer, dans Allgemeine Encyclopœdie, t. I, p. 17.

AALST. Voy. Aelst.

* AARE (Dirk ou Thierry, Van Der), évêque d’Utrecht, mort le 5 décembre 1212 ; on ignore la date de sa naissance. Prince temporel, il se fit remarquer par ses démêlés sanglants avec les comtes de Hollande. Dans la bataille de Heusden, qu’il gagna le 4 septembre 1202, il eut pour auxiliaire Henri, duc de Lorraine.

Beka et Heda, de Episcopis Ultrajectinis, p. 62-68, édit. 1643. — Wagenaar, Vaderlandsche Historie, t. II, p. 288. — Bilderdyk, Geschiedenis des Vaderlands, t. II, p. 72.

AARON (אהרון, Aharon), premier grand prêtre des Juifs, frère aîné de Moïse, fils d’Amram et de Jochabed, de la tribu de Lévi, naquit en Égypte vers 1574 avant J.-C, et mourut dans le désert sur la montagne de Thor, à l’âge de 122 ans, en 1452 avant J.-C. Il seconda Moïse dans toutes ses entreprises pour délivrer le peuple hébreu, et reçut le titre de grand prêtre au pied du mont Sinaï, peu de temps après la sortie d’Égypte. Il porta le premier l’ephod, espèce de robe courte, sans manches, symbole de l’union des vertus sacerdotales. Son élévation fit beaucoup de jaloux, et excita une révolte qui ne put être apaisée que par un miracle. Pendant que Moïse était sur le mont Sinaï, Aaron céda aux instances des Israélites, qui demandaient un veau d’or pour l’adorer. Dans le désert de Gadès, il douta de la toute-puissance de Dieu et de l’exécution du miracle promis à Moïse. En punition de son incrédulité, il fut condamné à ne point voir la terre promise. La dignité de grand-prêtre passa à son fils Éléazar, puis à ses descendants en ligne directe. Les Juifs modernes croient qu’il existe encore des descendants d’Aaron : ils les nomment, en hébreu, Kohanim כהנים, c’est-à-dire prêtres.

Exod., chap. 4.6, 7, 8, 29 et 32. — Levitic., 9. — Joseph., Antiq., 1, 2, 3 et 4. — Lactance, De vera Sapient, lib. IV. — Seldenus, De Diis Syris.

AARON (Saints). Il y a deux saints de ce nom : l’un souffrit le martyre à l’époque de la persécution de Domitien ; son corps est enterré à Caer-Léon, métropole du pays de Galles ; l’autre vivait au commencement du sixième siècle, en Bretagne, où il fonda le premier monastère, qui devint l’origine de la ville de Saint-Malo. Une église du diocèse de Saint-Brieuc est sous l’invocation de saint Aaron.

Acta Sanctorum ordinis Sancti Benedicti, d’Achéry et de Mabillon.

AARON (d’Alexandrie), médecin et philosophe, florissait au commencement du septième siècle, sous le règne de l’empereur Héraclius. Il écrivit, en langue syriaque, un ouvrage de médecine divisé en trente traités, sous le nom de Pandectœ. Ce n’est qu’une compilation faite d’après les travaux des médecins grecs. Dans cet ouvrage, traduit en arabe par Maserdjouïah en 683 de J.-C, on trouve la première mention de la petite vérole, maladie qui prit naissance en Égypte. C’est de là que les Arabes la répandirent dans les pays où ils portèrent leurs armes.

Pocock, Hist. Orient. — Haller, Bibliotheca Medic. Pract., I, 335. — Sprengel, Histoire de la médecine, II, 267. — Fabricius, Bibliotheca Grœca, XIII, 18. — Freind, History of Physic. — Russell’s, Nat. Hist. of Aleppo. vol. II, Append., p. iv. — G. Kühn, Additum. ad Ind. Med. Arab. a Fabric. exhib. — Wüstenfeld, Geschichte der Arab. Aerzte.

* AARON-ABIOB OU AVIOB, rabbin, de Thessalonique, vivait vers la fin du seizième siècle. On a de lui un commentaire littéral du livre d’Esther, sous le titre Oleum Myrrhae (Schemen Hamor) ex rabbinorum commentariis, etc. ; Thessalonicae, 1601, in-4o  (en hébreu).

Wolf, Bibl. Hebr., t. I, p. 113. — Lelong, Bibliotheca Sacra, t. II, p. 596.

AARON-ACHARON (Aaron le jeune), rabbin, natif de Nicomédie, vivait dans la première moitié du quatorzième siècle. Il était de la secte des karaïtes. On a de lui plusieurs livres de théologie mystique (l’Arbre de la Vie, le Gardien de la Foi, le Jardin d’Éden), et un Commentaire littéral sur le Pentateuque, sous le titre de Cether Torah (couronne de la loi).

Wolf, Bibliotheca Hebrae, t. I, p. 115. — Mardochæus, Notitia Karœorum.

AARON-ARISCON OU HARISCHON, célèbre rabbin caraïte, exerçait la médecine à Constantinople vers la fin du treizième siècle. Il avait la réputation d’un grand philosophe, et, ce qui vaut mieux encore, celle d’un honnête homme. On lui doit : 1o un Commentaire sur le Pentateuque, sous ce titre : Hammuchbar (l’élu). Cet ouvrage est encore inédit ; il en existe des manuscrits dans la bibliothèque de Leyde, et dans la Bibliothèque nationale de Paris. Le manuscrit de cette dernière bibliothèque porte, au frontispice, que l’ouvrage a été composé en 5054 de la création du monde (1294 après J.-C.) ; — 2o un Commentaire sur les premiers prophètes, c’est-à-dire sur les Livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois, traduit de l’arabe en hébreu ; manuscrit de la bibliothèque de Leyde ; — 3o un Commentaire sur Isaïe et sur les Psaumes, ms. de la même bibliothèque ; — 4o un Commentaire sur Job ; — 5o un Traité de grammaire et de critique hébraïque (kelil Iophi, c’est-à-dire perfection de la beauté), ouvrage très-rare, imprimé à Constantinople en 1581 ; — 6o un ouvrage écrit en hébreu (Sepher-tephiloth (comme les précédents, et dont le titre latin est : Ordo precum juxta ritum synagogœ karaïtarum ; Venetiis, 1528-29, 2 vol. in-4o . Ces deux volumes sont fort rares.

Simon, Bibliothèque critique, vol. II. — Wolf, Bibliotheca Hebrœa, t. III, p. 74. — Mardochæus, Notitia Karœorum, p. 141 de l’édition de Wolf.

* AARON-BEN-ASER, OU AARON BAR MOÏSE, célèbre rabbin juif, vivait dans la première moitié du onzième siècle. On a de lui un Traité des