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^PINUS —

]1 appartenait à une famille très-connue dans l’histoire littéraire, et notamment dans la théologie protestante, à laquelle elle a fourni plusieurs docteurs , depuis Jean JEpinus ou Hoch, qui prit part aux affaires de Vïntérvm et aux disputes Jes adiaphoristes (Voy. l’article suivant). Il étudia d’abord la médecine, mais y renonça pour ne plus se li^Ter qu’à l’étude de la physique et des mathématiques. Quelques savants traités, publiés à Rostock , le firent connaître si avantageusement, qu’il fut nommé membre de l’Académie des sciences de Berlin. En 1757 il s’établit, comme membre de l’Académie impériale des sciences et professeur de physique, à Saint-Pétersbourg, où il parcourut une carrière assez distinguée jusqu’à sa mort. H y publia, en 1759, son Tentamen theorias eleciricitatis et magnetismi, ouvrage dont Haiiy donna, en 1787, un abrégé en français. Indépendamment de ce savant traité et d’un grand nombre de mémoires insérés «lans les Annales des Académies de Berlin et de Pétersbourg, jEpinus fit imprimer d’ayti-es écrits en latin, en français et en allemand ; et l’un de ces derniers a été traduit en français par M. Raoult, sous le titre de Réflexions sur la distribution de la chaleur sur la surface de la terre, 1762, ia-4 °. On doit à jEpinus plusieurs découvertes ; il est regardé comme le véritable inventeur du condensateur électrique et de l’électrophore. On lui doit aussi le perfectionnement des microscopes. {Description des nouveaux microscopes inventés par M. JEpinus ;St-Péters,houTg, 1786, ia-8°). L’égale connaissance qu’il avait des mathématiques et de la physique imprima à ses démonstrations une force qui fait singulièrement ressortir son esprit d’observation. Catherine II honora ce savant d’une confiance particulière : elle lui confia la direction du corps des cadets nobles , le chargea d’enseigner la physique et les mathématiques à son fils Paul Pétrovitch, et le nomma inspecteur général des écoles normales, dont elle s’occupait à doter l’empire. Toutefois, le plan qu’JEpinus proposa et qui fut imprimé par ordre de l’impératrice n’obtint pas l’approbation du public éclairé , et ne tarda pas à être abandonné. Ce plan se trouve dans le 1 1^ vol. des Staatsanzeigen de Schlœzer, pages 260-270. [Enc. des g. du m., avecaddit.] Mémoires de l’Académie de Berlin, 1736, in-12. — Philosophical Transact, 1771.

— Exposition raisonnée de la

théorie de l’électricité, etc., par Haiiy ; Paris, 1787. — Robison’s Mechanical philosophy, vol. IV .

  • .âEPiNtJS {Jean), théologien protestant,

coopérateur de Luther, né à Brandebourg en 1499, mort à Hambourg le 13 mai 1553. Il étudia la théologie à Wittenberg sous Luther, fut chassé de son pays à cause de son zèle pour la réformation , et se réfugia à Hambourg , où il devint, en 1529, pasteur de l’éghse de SaintfieiTC. Il fit près de Hemi Vin , roi d’Angleterre , quelques tentatives en faveur du protestantisme , et fut au nombre des théologiens qui signèrent, en 1537, les articles de Schmalkalde, JIRTSEN

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rédigés par Luther, ^pinus se fit remarquer* par son opposition à Yintérim qu’avait donné Charles-Quint en attendant la convocation d’un nouveau concile. On a de lui plusieurs ouvrages théologiens, d’une violence répréhensible, contre l’Église catholique ; les principaux ont pour titre : Pinacidion de Romance Ecclesiœ imposturis et papisticis sutelis adversus impudentem Hamburgensium Canonicorum Autonomiam ; Hambourg , 1 536, in-8o ;

Propositiones con-

tra fanaticas et sacrilegas opiniones papis-’ tïcorum dogmatum demissa ; Hambourg, 1536, in-8o ; — Bekenntnisse und Verklaringhe up dat Intérim ; Lubeck, 1547, in-4o. N. Willien, Hamburgischer Efirentempel, p . 248. — Jôctier, Allgem. Gelehrten-Lexicon, Supptém. d’Adelung.

AÏÈRiiJS, hérésiarque du quatrième siècle, sectateur d’Arius. Il ajouta à la doctrine de son maître que l’évêque n’était pas supérieur au prêtre, et que la célébration delapâque, lesfêtes, les jeûnes, etc., étaient des superstitions judaïques. Il condamna aussi les prières pour les morts. Aërius était moine. L’élévation de son ami Eustache sur le siège de Constantinople excita sa jalousie, et fut, dif-on, la première origine de son opinion de l’égalité des prêtres et des évêques. Ses disciples, bannis des églises, s’assemblaient dans les bois, dans les cavernes, exposés à toutes les intempéries de l’air. Aërius était contemporain de saint Épipliane, et sa secte subsistait encore du temps de saint Augustin. 11 appelait antiquaires les fidèles qui pratiquaient scrupuleusement les cérémonies anciennes de fÉglise.

Eplphanes , de Hser., c. 7S. — S. Augustin , de User., cap. 53.

Onuphre, in chron., an. 349. ~ Pliilastrius, De hxres., LXXII.

JERSCHOT ( duc d’) , d’uuc famille du Brabant , partisan zélé du parti catholique , et fort attaché à Philippe H, qui le combla de faveur et le chargea de plusieurs missions importantes. n mourut vers la fm du seizième siècle. Dcvvez, Histoire générale de la Belgique. iERTSEN {Pierre), surnommé Pietro-Longo à cause de sa grande taille, peintre hollandais, né à Amsterdam en 1519, mort en 1573. Dès l’âge de dix-huit ans il se rendit célèbre par sa manière hardie dépeindre, qui n’appartient qu’à lui seul, n s’entendait à merveille à la perspective, à la draperie, et à l’ajustement des figures. Ses premiers ouvrages représentèrent des cuisines avec leurs ustensiles, qu’il rendait avec une vérité capable de faire illusion. Il n’excella pas moins à peindre l’histoire. Le tableau représentant la Mort de la sainte Vierge, qu’il peignit pour la viUe d’Amsterdam, et celui qu’il fit aussi pour le grand autel de l’église neuve de la même ville, étaient des morceaux inestimables. Malheureuse mentce dernier tableau, ainsi que plusieurs autres que ce peintre avait faits, furent détruits dans les troubles des guerres civiles.

Vanmander, Het Leven der Nederlandsche Schil-