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l’instant, à organiser la défense. Restait les coolies au nombre de deux cents peut-être, mais outre que la plupart en ce moment étaient occupés au dehors à réparer les dégâts des plantations, — c’étaient eux, toutes ces taches multicolores qu’on voyait remuer parmi les lointaines vagues vertes, tels des insectes butinant au soleil, — il nous semblait assez plausible qu’ils commenceraient par lâcher pied à la première apparition des Immondes.

Nous en étions là de nos réflexions et conjectures, quand on m’apporta un billet de M. Brillat-Dessaigne, me demandant si je voulais les accompagner, lui et son collaborateur, au réservoir, où se passaient des choses insolites, comme il venait de le constater à l’aide d’une jumelle. Je répondis affirmativement et m’apprêtais à partir seul, mais ma femme me fit observer que les circonstances nous imposaient de nous séparer désormais le moins possible. Comme elle manifestait au surplus, le désir de m’accompagner, je lui fis revêtir ses knickerbrokers et ceignis moi-même le sabre d’abatis ; puis nous montâmes vers les jardins supérieurs où le coolie de garde nous introduisit dans une tour, servant à diverses observations météorologiques. Les deux chimistes nous y attendaient.