Page:Hoche, Le faiseur d'hommes et sa formule, Librairie Félux Juven, 1906.djvu/179

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— Et les petits céphalopodes qui jouent aux sauterelles en ce moment ? essayai-je de plaisanter, que faut-il penser d’eux ?

— Peuh ! ceux-là c’est bien des mollusques, des poulpes, des poulpes de laboratoire s’entend. Au début de nos expériences c’est avec nos réactions les plus simples que nous obtenions ces animaux au type assez compliqué. Pourquoi ? je ne l’ai jamais su, pas plus que je ne sais comment ils se sont adaptés à la vie terrienne, ni surtout où ils ont pu se cacher jusqu’à présent ? Au fur et à mesure qu’ils sortaient de l’urne matricielle nous les replacions dans la couche de Bathybius du réservoir. Après la tempête électrique nous ne les avons pas revus. Moustier qui est, lui, un partisan convaincu de ma théorie des adaptations rétrogrades, a émis l’idée que les survivants, dissimulés dans le fond de la cuve, avaient pu subir, un temps donné, le phénomène d’enkystement qui s’observe chez certains infusoires. C’est possible, mais il est possible aussi qu’ils aient simplement émigré dans le sud de l’île à la suite des Immondes vers qui les attirait l’instinct mystérieux des homologies. Ils se sont reproduits ensuite par bourgeonnements ou scissiparité, c’est-à-dire selon la modalité organique du stade par où ils