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c’était là le hic. On ne peigne pas un diable qui n’a pas de cheveux. Je n’avais aucune action sur le développement de mes œufs parce qu’ils ne se développaient pas. Ils vivaient, donnaient des signes de circulation et de chaleur appréciables au moyen de mes micrographes, mais c’était tout. J’étais une fois de plus acculé dans une impasse.

Cette fois ce fut le radium qui me tira d’affaire. Une communication du laboratoire Cavendish, de Cambridge, venait de faire le tour de la presse, annonçant qu’un jeune savant M. Butler Barke, venait de réussir une nouvelle expérience de génération spontanée. Cette expérience consistait simplement à placer une parcelle de radium dans une solution de gélatine rigoureusement stérilisée. Au bout d’un jour ou deux, l’examen microscopique révélait l’existence de cultures formées de points noirs qui augmentaient lentement de volume et se subdivisaient en plusieurs éléments nouveaux au fur et à mesure que leur grosseur atteignait un soixante millième de pouce environ.

Ce fut pour moi un trait de lumière. Oui, elle était peut-être dans le radium, — cet agent dynamique nouveau et mystérieux, — la force susceptible de dénouer les liens où la nature