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peurs, rongeurs, beaucoup de singes aussi et jusqu’à un phoque.

— Çà servait autrefois à des exbériences de laporatoire, nous explique l’Alsacien, tout en administrant une gifle amicale à un gibbon enchaîné qui l’avait tiré par le fond de sa culotte blanche.

La cour s’ouvrait sur un parc immense où tout de suite s’accusait la pente de la falaise. Des avenues d’arbres de toutes les essences partaient d’une pelouse centrale et montaient en rues fleuries pour se perdre dans un fouillis prodigieux de verdure que dominent les cimes majestueuses des cèdres et des banians. Chaque avenue, dessert, paraît-il, un ou deux bungalows perdus dans ces vagues végétales au point d’être parfaitement invisibles. Le nôtre a l’avantage d’être à mi-côte, tout près de la muraille d’enceinte, et en droite ligne au-dessus de la plage dont ne le sépare qu’une pente boisée d’une centaine de mètres. La maison — un petit dais cubique de maçonnerie blanche — est ornée d’un portique et d’une colonnade qui la sveltissent et flanquée à chaque angle du panache d’un bananier ou d’un pin parasol.

Des roses grimpent un peu partout, et déjà, par une habitude invétérée, ma femme en a