Page:Hoche, Le faiseur d'hommes et sa formule, Librairie Félux Juven, 1906.djvu/119

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et empressé d’un hôtelier qui voit arriver des clients de marque, et il répétait, ineffable, clignant de l’œil.

— Très pien… très pien… on sait ce que c’est… ah ! oui, les pagaches, on va les faire prendre de suite, les pagaches de Monsieur, Matame… à la Table d’Archent… oui… (un temps pour me laisser résumer notre histoire) oui !… oui !… c’est tégoûtant… alors comme ça Monsieur, Matame s’a trouvé abandonné dans notre île… ce que c’est tout de même les chens traîtres… (allusion rapide faite par moi au bon accueil des Purs) ah ! oui !… oui !… parfait, parfait… très drôle… les Burs, les Burotins… comme che les appèle, (formidable explosion de rire à laquelle l’arche de Noé fait chorus)… oui, les Burotins… on sait ce que c’est… nous en avons teux ici… même que j’vas les envoyer aux pagaches (coup de timbre) à la Table d’Archent, n’est-ce bas ?… (Il disparaît au vol, — le vol maladroit d’une poule — et revient en bondissant comme un cabri.) C’est fait, ch’ai donné des ortres… ah ! c’est que ch’prends bas des gants bour leur barler, à ces Asstèkes… y vous mancheraient la laine dessus le dos… c’est pas gue çà soye du mauvais monde, mais y-z-ont toujours quéque chose à crommeler et à roussbéter entre leurs