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Sentence duquel elles se soumettent] s'appelle un ARBI- tre. Est donc Loi de Nature Que ceux qui ont une discussion soumettent leur Droit au jugement d'un Arbitre (i3a).

LA dix -septième Loi DE Nature, Personne N'EST SON PROPRE JUGE. ̃ Et, attendu que chacun est pré- sumé n'agir que dans son propre intérêt, personne n'est bon Arbitre dans sa propre cause. [Et, lors même, qu'il serait le meilleur des arbitres, l'Equité pres- crivant d'allouer à chacune des parties un égal bénéfice, si l'un est admis comme Juge, l'autre doit l'être aussi, et, ainsi la controverse, c'est-à-dire la cause de Guerre, subsiste contre la Loi de Nature (i33).J

LA dix-huitième LOI DE Nature, personne NE DOIT être JUGE EN QUI EST UNE CAUSE NATURELLE DE PARTIALITÉ. Pour la même raison, personne ne doit être pris comme Arbitre dans une Cause, si un plus grand profit, un plus grand honneur ou un plus grand plaisir semble devoir résulter pour lui de 'a victoire d'une partie que de la victoire de l'autre (t3f<). Car cet homme a reçu un présent (un présent inévitable sans doute, mais un présent pourtant) personne ne peut être tenu d'avoir confiance en lui. Ainsi enecto la con- troverse et la condition de Guerre subsistent contrai- rement à la Loi de Nature (i36).

(i3a)' Lo lutin dit « Uno seizième loi do naturo est donc de s'en remettre à la sentence d'un arbitre ».

(133) A la place de cette phrase le latin dit « El telle est Li dix-septième loi do nature ».

(»34) Lo latin dit « si un profit, un honneur, un plaisir doit manifestement résulter pour lui du succès d'une partie plu- tôt quo de celui de l'autre ».

(i36) A partir de « Car cet homme », le latin dit « Un te)