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procure du bénéfice, on est jugé le faire pour soi et non pour l'amour des autres (i 77).
L'Absence DU TÉMOIGNAGE DES Mirackes. Enfin, le seul témoignage que l'on puisse donner de sa Mission divine (1 78) est l'opération de Miracles [, ou la vraie Pro- phétie (qui est aussi un Miracle), ou l'extraordinaire Félicité]. Et c'est pourquoi, si, aux articles de Religion dont l'origine remonte à des hommes qui ont fait de tels Miracles (179), on en ajoute d'autres sans prouver sa Mission par quelque Miracle aussi (180), ces nou- veaux articles n'obtiennent d'autre croyance que celle que leur donnent la Coutume et les Lois du pays où ils ont été élaborés (181). Car, de même que dans les choses naturelles, les hommes de jugement (182) réclament des signes naturels et des preuves, de même, dans les choses surnaturelles, ils réclament (183) des signes surnaturels [(c'est-à-dire des Miracles) avant ̃ d'apporter à ces choses leur consentement intimement et de tout leur cœur].
Toutes ces causes de l'affaiblissement de la foi appa- raîtront manifestement dans les Exemples suivan!s. [Nous avons tout d'abord celui du peuple d'Israël :] (177) Le latin dit « et non pour 16s autres »
(178) Le latin dit « de la révélation divine ».
(179) Le latin dit « si, aux articles d'une religion reçue »- (180) Le latin dit « on s'efforce d'en ajouter de nouveaux en J'absence de tout miracle accompli ».
(181) Le latin dit « que celle que leur donnent les lois de la cité et celles de la coutume, ou une sainteté presque mira- culeuse )).
(183) « men of juâqemenl » en anglais « rir prudens, l'homme prudent » en latin.
(t83) Le latin dit « réclame des preuves naturelles, de même, dans les choses surnaturelles, il réclame ».