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LA Religion. De la îaçon dont la Religion (i54) s'est développée, on comprend [facilement] comment elle se ramène à ses [premières semences ou] premiers principes qui consistent seulement dans le fait d'admet- tre une Divinité et (i55) des Puissances [invisibles et] surnaturelles (i56) ces premières semences, rien ne peut les extirper de la nature humaine mais on peut en voir sortir de nouvelles Religions, lorsqu'elles se trouvent être cultivées par des hommes réputés capa- bles-de réaliser un tel dessein (167).
Etant donné que tpute Religion constituée a été fon- dée d'abord sur la foi d'une multitude en quelqu'un considéré non seulement comme sage et comme tra- vaillant à lui procurer le bonheur (i58), mais aussi comme un saint à qui Dieu [lui-même] a daigné révé- ler sa volonté par des voies surnaturelles, il s'ensuit nécessairement que, quand ceux qui sont préposés au Gouvernement de la Religion viennent à être suspectés quant à leur sagesse, leur sincérité ou leur amour (169), ou quand il ne leur est pas possible de donner quelque
(i5£) Le latin porte lu pluriel, en accord avec lequel la suite di! la phrase est construite.
(l5t>) Le latin dit « ou simplement ».
(166) Le latin porto le singulier.
(167) Le latin dit « cette reconnaissance d'une divinité ou d'une Puissance surnaturelle rien no peut l'abolir.; mats de nou- velles religions peuvent genner du cette semence (si, pour la cul- tiver, se présentent des hommes capables d'obtenir un tel résul- tat) ».
(168) Le latin dit « comme sage et de bonnu volonté, Bene- volam ».
(1B9) « wigedome, sineerUy, fove » en anglais « Saptenlia, Benewlentia, Sanctitas (sainteté) » en latin