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béissance aux lois était ainsi aussi peu porté que possible à se mutiner (136) contre ses Gouvernants [. Et], amusé par la pompe et le passe-temps des Fêtes et des Jeux publics (187) [institués en l'honneur des Dieux] il (i38) n'avait (i3g) besoin que de pain (i4o) pour [se satisfaire, ne point murmurer,] ne point se révolter contre (i4i) l'Etat. C'est ce qui explique pour- quoi les Romains qui avaient conquis (lia) la plus grande partie du Monde [connu de leur temps] ne se faisaient aucun scrupule de tolérer n'importe quelle (i43) Religion [dans la Cité même de Rome], pourvu que cette religion^n'eut en elle-même rien d'in- compatible avec leur (i44) Gouvernement Civil et on ne rapporte pas qu'une seule Religion y ait été prohi- bée (i45), hormis celle des Juifs qui (en tant que Royaume particulier de Dieu) considéraient comme illé- gal de se reconnaître sujets de quelque Roi ou de quel- que Etat temporel que ce fut (i46). Il est donc bien évi- dent que la Religion chez les Païens était une partie de leur Politique.

(136) Le latin dit « était ainsi d'autant moins excité ». (137) Le latin dit « amuse qu'il était par les jeux et les pompes des jours de fête ».

(i38) Le latin dit: « Il ».

(i3q) Le latin ajoute « donc ».

(140) Le latin ajoute « et de jours de fête ».

(141) Le latin dit « troubler ».

(i4a) Le latin dit « qui étaient les mattres de ».

(i43) Le latin dit « toléraient facilement toute ».

(i4&) Le latin dit « qui en soi n'avait rien de contraire au. ». (i46^ Le latin dit « que la religion d'une seule nation ait été prohibée à Rome ».

(i-'ifi) Le latin dit « qui (étant depuis longtemps les sujets de Dieu) crurent illicite d'obéir à un roi mortel ».