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prit apparu à lui sous la forme d'une Colombe. (i3o) En second lieu, de faire croire que ce qui était défendu par les Lois était aussi ce qui déplaisait aux Dieux. En troi- sième lieu, de prescrire des Cérémonies, des Prières, des Sacrifices et des Fêtes, de .faire croire que l'on pouvait ainsi apaiser la colère des Dieux (i3i) et que les revers à la Guerre, les grandes Epidémies, les Tremblements de terre, la Misère de chacun en particulier venaient de la Colère des Dieux que cette Colère avait pour cause la Négligence de leur Culte, un oubli ou une méprise an cours -des Cérémonies (i3a). Et, bien que, chez les anciens Romains, il ne fut pas défendu de se refuser à croire ce qu'ont écrit les Poètes des peines et des plaisirs après cette vie, ce dont des gens d'une grande autorité-et d'un grand poids se sont ouvertement (i33) moqués [dans leurs Harangues], on favorisait cepen- dant toujours plus volontiers cette croyance que la croyance contraire.
C'est par ces Institutions et par d'autres semblables que les premiers législateurs parvinrent à leur but (c'est- à-dire la paix de l'Etat) le peuple attribuant ses mal- heurs, soit à des négligences ou à des erreurs (i34) au cours des Cérémonies (i35), soit à sa propre déso- (i3o) Le latin ajoute « De même, le premier Roi du Pérou se vantait que lui et sa femme fussent nés du Soleil ». (131) Le latin dit « En troisième lieu, de faire croire que les Dieux pouvaient être apaisés par des cérémonies soigneusement pratiquées suivant les rites, et, irrités si on négligeait ces céré- monies ».
(t3a) Le latin dit « venaient de la négligence du culte ou do l'omission de quelque cérémonie ».
(i33) Le latin dit « et que beaucoup de gens impoftants et d'un très grand poids s'en soient publiquement ». (i3$) Le latin porte le singulier.
(i35) « in agendte Sac lis » en latin.